Au cours des années notre département a subi plusieurs plans de relance pour l’industrie et l’économie. Sans résultat probant à l’image de la fameuse Zone Franche qui est loin d’avoir tenu ses promesses. Un des derniers dispositifs en date est le « Bassin d’emploi à redynamiser » (BER) porté par le député J.L Warsmann. Ce dispositif, mis en place en 2007, est basé sur l’exonération d’une partie des charges que paient les entreprises. Cela correspond, suivant les années, à une exonération qui se chiffre à une trentaine de millions d’euros.
Ce dispositif vient d’être prolongé pour l’année 2024 pour les exonérations fiscales et jusqu’à 2026 pour la baisse des cotisations sociales. A ce jour nous n’avons aucun bilan sur l’impact de ce BER et le nombre d’emplois qui aurait été sauvegardés ou créés. C’est même l’inverse qui se produit. Ainsi, pour l’année 2023 le nombre de défaillance d’entreprises a progressé de 46,20% pour les Ardennes.
Pour inverser cette tendance le gouvernement mise sur l’implantation « d’industries vertes ». Ce nouveau dispositif est censé, pour la création d’emplois, de protéger l’environnement. Il s’agit également de donner plus de responsabilités aux élus locaux pour faciliter la réindustrialisation sur les territoires les plus fragiles économiquement. Cette loi qui vient d’être votée fait peser sur les élus la mission de baisser les délais administratifs pour la création d’entreprises. Sauf que ceux-ci n’ont aucun pouvoir sur l’administration. Si ça ne marche pas ce sont les élus qui seront montrés du doigt.
Sylvain DALLA ROSA