C’est bien connu les collectivités locales et territoriales rencontrent des problèmes budgétaires importants. D’année en année ces difficultés prennent de l’ampleur, cela alors que les compétences s’étendent. Le département des Ardennes n’échappe pas à la règle. Le président du conseil départemental, Noël Bourgeois, qui pointe au parti de droite « les Républicains » n’est pas économe de déclarations contre le désengagement du gouvernement. En cause notamment, la non revalorisation des aides et l’absence d’informations précises sur les soutiens de l’État.
En mai dernier, la première Ministre avait annoncé la création d’un fond de soutien exceptionnel de 250 millions d’euros au plan national. Cette contribution financière est destinée à aider les départements pauvres. Malheureusement, depuis l’annonce rien de concret n’est venu pour aider le département.
Même le montant que doivent percevoir les Ardennes n’a pas été confirmé. Il s’agit d’un fond qui vient en complément des aides déjà attribuées et institutionnalisées. Compenser ce manque par la fiscalité va pénaliser les habitants.
Le président du département confronté à une crise financière sans précédent remue les manches pour s’affranchir de la responsabilité de la politique d’austérité pratiquée par le pouvoir. Cet étouffement des départements n‘est pas nouveau. La droite, dont se réclame N. Bourgeois, n’a rien fait pour donner aux collectivités les moyens de faire face aux besoins de nos territoires.
Pourtant les départements et les communes sont au premier rang pour aménager les territoires. Les routes entretenues par le conseil départemental dans notre département représentent 3309 kilomètres. En 2022 ce sont plus de 11 millions consacrés à cet investissement. Sur d’autres sujets le recul du département est également sensible. Ainsi, la construction d’un collège neuf à la Ronde-Couture vient d’être annulée. La situation va en s’aggravant. C’est le recul social et économique des Ardennes qui est malheureusement la réalité. On attend que les élus ne limitent pas leur intervention au simple constat. Il faut agir. Sylvain DALLA ROSA