La grande distribution se restructure

Une restructuration de forte ampleur est en train de toucher toutes les marques de la grande distribution. En 2020 nous avons assisté au mariage de CONFORAMA et de BUT. Fusionnés ces deux principaux vendeurs de meubles pèsent à eux seuls prés de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaire. Cette fusion permettra au nouveau groupe ainsi constitué de passer devant IKEA. Ce sont au total plus de 1500 salariés qui étaient concernés en France. Deux magasins, BUT à Villers Semeuse et CONFORAMA, sont implantés localement. Dans un premier temps les rumeurs les plus inquiétantes circulaient concernant l’emploi. La fusion avec suppression d’un des deux magasins carolomacériens était même évoquée. Aujourd’hui la situation semble stabilisée.

Il y a 1 an c’était la marque CAMAÏEU qui se trouvait dans la tourmente. Dernière enseigne touchée par une restructuration il s’agit de CASINO. Très endetté le groupe connaît des difficultés inquiétantes. C’est le milliardaire tchèque D. KRETINSKY qui est officiellement le repreneur de CASINO (une enseigne à Charleville). Dans la corbeille on trouve des magasins qui ont une notoriété (MONOPRIX ou CD. DISCOUNT). Le magnat prendra la main début 2024. Si CARREFOUR et CORA ne semblent pas concernés dans l’immédiat il est à redouter que les restructurations auxquelles nous assistons laissent des traces dans toutes les grandes enseignes. Ainsi CARREFOUR annonce le rachat en 2024 des enseignes CORA et MATCH.

Toutes ces situations interviennent à un moment où le syndicat CGT craint des coupes sombres dans l’emploi. Surtout qu’on assiste à une automatisation de plus en plus forte dans les grandes surfaces et particulièrement aux caisses. Les collectivités devraient y regarder en deux fois quand elles autorisent le travail du dimanche.

Sylvain DALLA ROSA