La gestion du conseil départemental (CD) par la droite n’est pas « un long fleuve tranquille ». Le budget 2023 de la collectivité territoriale, voté par les élus majoritaires, montre à l’évidence la fragilité de ses finances. Incontestablement la hausse de 1,6% du RSA à compter du 1er avril, pèse sur les finances du CD. Cette aide, pour soutenir les plus défavorisés, est gérée par la Caisse d’allocation familiale et financé par le CD à hauteur de 63 millions. A elle seule cette dépense représente plus de 18% du budget de fonctionnement loin d’être compensée par l’État..
Il faut dire que les gabegies financières entachent les dépenses du CD. Si on prend l’exemple du barreau de raccordement routier, son pont qui ne débouche sur rien a coûté à la collectivité la somme de 3 millions d’euros. Le personnel du CD est victime de cette gestion. Ainsi, 194 agents sur les 550 bénéficiaires sont privés de la prime dite « Ségur » décidé par le gouvernement à hauteur de 189,00 euros par salarié. Situation qui, à l’appel de la CGT et de SDU08, avait débouché sur une grève.
Comme beaucoup de collectivités le CD a recours à l’emprunt pour équilibrer ses comptes. Pour 2023 ce sont 21 millions que celui-ci empruntera pour faire face à des dépenses de gestion de plus en plus lourdes. Notamment en raison de la flambée des dépenses énergétiques.
L’opération médiatique de rencontre entre le Président du CD (N. Bourgeois) et le ministre des comptes publics ainsi que le Président du Sénat n’aura pas été d’une grande efficacité.
Sylvain DALLA ROSA