500 personnes ont défilé dans les rues de Sedan le samedi 4 février à l’appel du Comité de défense des Hôpitaux de proximité des Ardennes pour réaffirmer la nécessité de garder tous ses services à l’hôpital de Sedan, sa maternité, son service de néonatalogie, son service de surveillance continue.
Les menaces de fermeture sont la conséquence des politiques menées par les gouvernements successifs de limitation du nombre de médecins formés, d’économies drastiques sur la santé. L’Agence Régionale de Santé voudrait faire passer ces fermetures comme inéluctables du fait du manque de médecins anesthésistes. Mais ce manque a été construit !
Curieusement, les mêmes menaces pèsent sur la maternité de Guingamp en Bretagne : là-bas, ce serait du fait du manque de sage-femmes ! Or les sage-femmes ne manquent pas en France, par contre les conditions de travail les font fuir l’hôpital. Plus scandaleux encore, à Guingamp des candidates à l’embauche ont été refusées et la direction de l’hôpital fait tout pour que les professionnelles en poste démissionnent. La pénurie de personnels est sciemment organisée pour accélérer des fermetures de services : il s’agit d’une véritable opération de démantèlement du service public hospitalier pour concentrer les moyens dans les métropoles et favoriser le secteur privé.
A Sedan, les élus se sont mobilisés, une mobilisation conséquente avec leurs engagements antérieurs pour certains. Ce n’est pas le cas de tous, notamment ceux qui siègent au Conseil communautaire où un vœu a été voté faisant l’apologie du gouvernement et de la fusion des 4 hôpitaux ardennais. La présence dans la manifestation était particulièrement hypocrite pour d’autres, comme le député de la circonscription : il ne faudrait pas que les lois qu’il vote aient des conséquences dans sa circonscription, triste conception de son rôle. Son dépôt de plainte après s’être fait enfariné confirme sa duplicité. Il ne supporte pas entendre que ce qui se passe à Sedan est la conséquence des lois de santé, des lois de financement de la Sécurité Sociale qu’il a votées.
C’est dans ce lieu solennel qu’est la préfecture des Ardennes que la directrice générale de l’ARS présentera devant un parterre choisi les mesures prises pour l’hôpital de Sedan ce vendredi à 11h. Dès 14h le même jour, le directeur de l’hôpital réunit les personnels concernés !
Le comité de défense appelle à un rassemblement devant la préfecture vendredi 10 février à 11h.