L’attitude et les déclarations répugnantes de l’extrême-droite sur l’immigration trouvent un écho au sein de la droite. A l’image de la primaire organisée par Les Républicains ou au premier tour c’est celui qui veut servir de passerelle avec l’extrême- droite qui est arrivé en tête. Relayé par les médias nationaux cette dangereuse dérive doit être combattue avec vigueur par les forces démocratiques de notre pays.
C’est dans ce contexte que le pouvoir passe des paroles aux actes. Dans les Ardennes, comme ailleurs, la chasse à l’étranger est ouverte .Pour exemple, une enseignante, originaire du Gabon, ayant épousé un Français et victime de violence conjugales, en instance de divorce, est menacé d’expulsion vers le Gabon avec ses enfants pourtant scolarisés en France. Son intégration dans notre pays n’est pas en cause. Pendant plus d’un an elle a enseigné à Sedan à la demande de l’Éducation Nationale. Mais cet engagement est remis en cause alors que son seul grand défaut, relevé par les pouvoirs publics, est d’être d’origine gabonaise. Pour tout remerciement la France veut la renvoyer dans son pays d’origine. En matière de droit humain et de solidarité on peut faire mieux.
C’est cette situation qu’une centaine de manifestants ont dénoncé ce samedi devant les locaux de l’Éducation Nationale avant de se rendre en cortège à la préfecture. Ce rassemblement à Charleville-Mézières était organisé à l’appel du « Réseau éducation sans frontières ». Les militants du PCF ont tenu à participer à cette mobilisation de solidarité. Le Préfet des Ardennes doit sortir de son silence et annuler la procédure d’expulsion en cours.
Sylvain DALLA ROSA