Un coup tordu contre les Français

La France affronte une crise de régime, précipitée par le refus du pouvoir d’entendre l’exigence exprimée par les Françaises et les Français d’un changement profond de cap politique. Les principaux responsables de cette situation sont le Président de la République, sa coalition présidentielle et les actionnaires des grandes multinationales qui agissent de concert depuis huit ans au service exclusif du capital. Depuis début septembre les Français se mobilisent pour les salaires, les retraites, l’emploi, l’industrie, les services publics. Il faut les entendre ! La reconduction de S. Lecornu comme 1er Ministre est un geste de mépris et une pratique politicienne.

Les bricolages actuels au sommet de l’État sont néfastes au développement. La priorité est d’appeler le Président de la République à nommer enfin un Premier Ministre et un gouvernement de gauche qui mettront le plus rapidement possible à l’ordre du jour du Parlement des mesures d’urgences :

  • 100 euros de plus immédiatement pour les salarié·es et les retraité·es.
  • L’abrogation de la réforme des retraites et une meilleure sécurité sociale.
  • La taxation des hauts revenus et des revenus du capital, des critères sociaux et environnementaux sur les 211 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises
  • Un fonds d’avances de 100 milliards d’euros pour l’investissement, l’emploi et la formation dans l’industrie et les services publics.

Le Rassemblement national, absent des mobilisations sociales et en opposition à ces mesures de justice, n’est en rien une alternative et approfondirait la crise en aggravant les fractures du pays par son projet xénophobe et raciste. Au regard de la forte mobilisation des forces du capital pour que rien ne change, l’heure est à la mobilisation la plus large des citoyennes et citoyens, des travailleurs et travailleuses, des forces vives du pays pour le progrès et la paix. Avec la motion de censure chacun se retrouve au pied du mur.

Sylvain DALLA-ROSA