L’Histoire a tendance à se répéter. Au début des années 1980 la casse industrielle frappe les Ardennes. Un des fleurons de notre production est définitivement liquidé. Il s’agit de la sidérurgie et de sa sous-traitance, la métallurgie, qui sont victimes des attaques du gouvernement de l’époque et du patronat. Malgré des puissantes luttes ouvrière ce sont 900 emplois directs qui seront supprimés et plusieurs centaines dans la sous-traitance. L’annonce par Usinor de la fermeture des aciéries de la Chiers fut une catastrophe industrielle. La première vague de désindustrialisation, en marche depuis la région de Longwy, a atteint les Ardennes.
Cette offensive vise à détruire une industrie majeure pour les Ardennes et la France. Avec la disparition de la sidérurgie c’est à l’étranger que notre pays doit s’alimenter en acier. Cette situation devait lancer le signal de la casse pour d’autres secteurs ardennais. Aujourd’hui la pointe des Ardennes dans le secteur de Givet ou était implanté les usines sidérurgiques d’Usinor est devenu un désert industriel. Des multiples plans de sauvetage ne feront rien à l’affaire sauf à alimenter les actionnaires avec l’argent public.
Ces dernières semaines ce sont les régions Hauts de France (Dunkerque) et Grand Est (Florange et Mouzon) qui sont frappées. Le groupe Arcelor Mittal vient d’annoncer la suppression de 600 emplois directs. Les salariés se mobilisent massivement comme à Mouzon le 29 avril. Si ce projet arrive à son terme, notre production d’acier sera sérieusement diminuée d’ici quelques années. Les communistes défendent le maintien de la production en France. Pour éviter cette disparition, préjudiciable à l’économie et à l’indépendance, nous réclamons la nationalisation d’Arcelor Mittal qui doit permettre de préserver notre production et moderniser l’outil de travail en améliorant le respect de l’environnement.
Sylvain DALLA ROSA