La loi votée par l’Assemblée Nationale le 17 janvier 1975, légalisant l’interruption volontaire de grossesse dite loi Veil, a constitué une avancée sérieuse pour le droit des femmes. C’est au terme d’un long débat dans le pays que l’IVG fut légalisée. A l’époque le parlement ne comptait que 13 femmes députées. Les forces réactionnaires ont tenté de freiner cette décision, souvent au nom de la religion. La réalisation de cette avancée médicale avait un soutien populaire puissant.
Les chiffres de l’IVG montrent à eux seuls la nécessité du vote de cette loi. En 2023 ce sont 243 623 interventions qui ont eu lieu dont 361 dans les Ardennes. Dans cette bataille les communistes ont pris toute leur part. Depuis 50 ans les modifications enregistrées améliorent la loi qui est passée aujourd’hui à 14 semaines de grossesse comme délai maximum pour procéder à une intervention.
Cependant, il ne suffit pas de voter un texte pour que tout roule sans accrocs. Les difficultés rencontrées pour obtenir un rendez-vous et ensuite une intervention chirurgicale sont de plus en plus difficiles. Ces 10 dernières années 130 centres IVG ont été fermés. Le manque de moyens des hôpitaux publics est de plus en plus criant à l’image de la fermeture de la maternité de Sedan. De timides progrès sont cependant enregistrés. Le Grand Est vient de mettre en place un gynécobus pour palier aux difficultés de consultation notamment en zones rurales.
Sylvain DALLA ROSA