La fermeture annoncée de la librairie de Mohon est un double mauvais coup porté à ce quartier de Charleville-Mézières. Tout d’abord c’est un recul de la culture qui est programmé. Cette fermeture a également pour conséquence l’accélération de la désertification du quartier. La ville de Charleville-Mézières, qui est composée de communes issues de la fusion de 1966, centralise son pôle commercial dans le centre-ville autour de la place Ducale. Malgré une gesticulation des élus majoritaires peu de propositions concrètes sont formulées et mises en œuvre par la mairie. On laisse dépérir un quartier qui est historiquement peuplé par des cheminots à l’époque du développement de la SNCF. Preuve de cette histoire l’existence de Rotondes SNCF qui sont classées.
Le commerce de proximité avait déjà subi des fermetures suite au confinement dû au COVID. Récemment a été organisée la remise des trophées des entreprises. C’est l’arbre qui cache la forêt. Compte tenu des liquidations commerciales on peut penser que c’est de la communication et de la « poudre aux yeux ». Ainsi, un point important pourrait se concrétiser rapidement celui de refuser l’ouverture du dimanche pour les grandes surfaces. Des animations régulières dans les quartiers permettraient de rendre ceux-ci attractifs. Comme le font les habitants qui annuellement organisent à Mohon une brocante très fréquentée. Autre point qui touche les quartiers il s’agit de la baisse démographique. La ville est largement passée sous le seuil des 50 000 habitants.
Il est urgent d’agir pour éviter de transformer les quartiers en désert et cités dortoirs.
Sylvain DALLA ROSA