Répondre aux graves problèmes vécus par les Mahorais.se ne nécessite pas la mise en cause de l’unité de la république.
Depuis de (trop) nombreuses années les Mahorais.se vivent dans une situation extrêmement difficile, sans que les différents gouvernements successifs aient entendu ni reconnu leurs difficultés.
Vie chère, taux de chômage record, aggravent une situation de pauvreté extrême auxquels s’ajoutent l’insécurité et une pénurie d’eau récurrente toujours plus d’actualité.
Tout cela impliquerait en premier lieu de répondre aux urgences sociales, de renforcer les services publics à Mayotte et de garantir la sécurité des familles vivant sur l’île.
Les problèmes sont profonds et la détresse est immense.
En guise de réponse, le seul remède proposé par le ministre de l’Intérieur a été l’annonce d’une révision constitutionnelle pour supprimer le droit du sol à Mayotte.
Cette décision radicale, ou du moins présentée comme telle, par le ministre est vouée à l’échec. En 2018 déjà, le droit du sol limité à Mayotte avait été décrété. Force est de constater que 6 ans plus tard cela n’a rien réglé.
Après la tentative d’instauration de la « priorité nationale » dans la législation via la loi »immigration », M. DARMANIN persiste à s’inspirer des propositions dangereuses de l’extrême droite.
C’est aux causes fondamentales de la crise qui précipite les populations concernées dans une immigration forcée et non choisie, l’extrême pauvreté et l’insécurité qu’il faut s’attaquer, plutôt que d’afficher des propositions inefficaces, démagogiques et dangereuses.
Le PCF a appelé le Président de la République à exercer son rôle de garant de l’unité de la République en stoppant ce projet rétrograde.
Patrick LATTUADA