La première annonce a concerné les soins dentaires : leur remboursement par la Sécurité Sociale va baisser au premier octobre, passant de 70 à 60 %. Pour un ministre de la santé qui se dit aussi de la prévention, c’est un comble : freiner le traitement des caries !
C’est pénaliser ceux qui n’ont pas de mutuelle, souvent les plus précaires, c’est pénaliser ceux qui en ont une, car par la force des choses, les cotisations vont augmenter ! Bref, c’est pénaliser tout le monde, sauf, comme d’hab. avec Macron, les plus riches.
C’est un pas de plus dans la casse de notre Sécurité Sociale solidaire ! Et un cadeau pour les assurances privées, pour le monde de la finance.
Mais les annonces ont continué durant la semaine !
François Bayrou, soutien de la première heure du président de la République, s’est dit dimanche favorable à « une petite participation » supplémentaire de ceux qui le peuvent à la consultation chez le médecin généraliste. C’est la remise en cause même des principes solidaires à l’origine de la Sécurité Sociale où chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. S’il y a plus de besoins, il faut augmenter les cotisations, pas faire appel à la charité ! Il a malheureusement des émules chez les médecins ardennais.
Et Bruno Le Maire, le ministre de l’économie annonce son intention de réduire les dépenses publiques en 2024, notamment celles de santé de la Sécurité Sociale avec en ligne de mire l’augmentation de la franchise sur les médicaments et la réduction des dépenses liées aux arrêts de travail.
Pourtant d’autres solutions sont possibles pour que le budget de la Sécurité Sociale réponde aux besoins : déjà rétablir les cotisations employeurs à la branche maladie dont ils ont été exonérés par la pérennisation du CICE (Crédit Impôt Compétitivité Emploi). Cela représente 22 milliards d’euros et permettrait le remboursement des soins à 100 % par la Sécurité Sociale : c’est le but d’une proposition de loi déposée ce 20 juin par le groupe Communiste et Républicain du Sénat.
Michèle LEFLON