Le conseil municipal actuel de Charleville-Mézières est arrivé à la mi-mandat. C’est l’occasion de faire le point sur ce qui s’est passé pendant ces 3 ans depuis l’élection du 15 mars 2020. Tout d’abord il y a la configuration politique. La droite est sortie en tête du scrutin de 2020 élue dés le 1er tour et détient tous les pouvoirs. Avec 6992 voix (77,61%), elle s’octroie 40 sièges sur 43 au conseil municipal. L’opposition de gauche ne recueillant que 3 sièges. Pour autant ce résultat ne reflète pas le rapport de force politique au sein de la ville chef lieu. Ainsi, lors de la dernière élection présidentielle si on cumule les résultats des différents candidats de gauche, celle-ci est majoritaire à Charleville-Mézières.
Probablement déçus par la gestion du mandat municipal précédent (2014/2020) de nombreux électeurs se sont abstenus lors du scrutin du 15 mars 2020 favorisant ainsi le maire sortant. Il faut ajouter à ce bilan la poursuite de la baisse démographique. Charleville-Mézières est passé de 48615 habitants en 2014 à 46388 en 2020.
Si on regarde le bilan de ces 3 années écoulées on remarque qu’aucun dossier d’envergure n’a vu le jour. Si on reprend les principales promesses faites pendant la campagne électorale, il n’existe pas de grand chantier en cours de réalisation.
La seule concertation avec l’ensemble des Carolomacériens a été le référendum sur le « schéma des mobilités ». Celui-ci s’est traduit par une très faible mobilisation des électeurs, 15,47% de participants. Ce résultat équivaut à un rejet du projet porté par le maire qui s’entête à le mettre en œuvre.
Par ailleurs, confrontée à des difficultés financières importantes, la dette s’élève à 82,76 millions d’euros, le seul remède du maire est de casser le service public. On peut lister la fermeture de l’État civil place du Théâtre, la suppression des crèches à domicile, le non remplacement des agents partis en retraite, l’abandon de l’entretien des rues. On peut également noter l’amputation de 10% des subventions aux associations, l’instauration d’une taxe GEMAPI (prévention des inondations) ou une augmentation de 13% du prix de l’eau…..Parmi les projets pour l’instant au point mort on peut citer la réalisation d’une nouvelle piscine à la Ronde Couture ou la Cité des Arts de la Marionnette. Tout cela au profit d’un renforcement des caméras de surveillance.
La mi-mandat nous permet de réaffirmer quelques éléments de gestion. Tout d’abord le principe du non cumul des mandats d’exécutifs entre la ville et la communauté d’agglomération doit être réglé, engager dés cette année budgétaire la réalisation d’un aménagement pour créer des Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) et aller progressivement vers la gratuité, relancer le dossier de Scènes de musiques actuelles (SMAC) à la Macérienne.
Sylvain DALLA ROSA