La grande mobilisation politique et sociale sur les retraites change la donne. Elle cristallise le débat politique, fait resurgir la question sociale au premier plan, engage dans une opposition de classe des forces sociales considérables. Mieux, elle peut être gagnée comme lorsque dans l’histoire le peuple se rassemble pour reprendre son avenir en main. C’est tout l’enjeu de la nouvelle phase qui s’ouvre avec la puissante mobilisation le 7 mars dernier, 9000 manifestants à Charleville-Mézières et plus de 3 millions nationalement.
À droite, les choses sont claires depuis que le premier geste de LR, qui prétendait au retour en force de la droite, cela a été de se ranger derrière Macron au nom des intérêts de classe. Quant à Le Pen, elle s’affiche contre le projet Macron mais continue de protéger le capital en proposant toujours plus d’exonérations de cotisations sociales au patronat au gré des propositions de loi. En face, le monde syndical et les forces de gauche se sont lancés dans la bataille.
C’est en tout état de cause l’unité syndicale la plus aboutie depuis de longues années, avec le soutien d’une large majorité de Français. Elle est fondée sur le refus unanime de tout report de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans. Et le mouvement social en cours, massif comme rarement, peut même contribuer à ce que la gauche dépasse le plafond de verre qui l’enserre aujourd’hui, bien loin d’une majorité nécessaire au changement. Les communistes y sont pleinement engagés. Sur le fond, avec leurs propositions de financement d’une retraite à 60 ans pour toutes et tous faisant grandir l’idée qu’une autre réforme est possible et nécessaire.
C’est un enjeu décisif dans l’affrontement en cours parce que l’intervention des travailleuses, des travailleurs du public comme du privé est déterminante pour construire un rapport de force de nature à faire reculer le pouvoir Macron.
Alors ne nous y trompons pas, la mobilisation des communistes dans les semaines à venir comptera. Chaque communiste peut contribuer à mettre en échec le projet Macron et gagner une réforme des retraites favorable au travail plutôt qu’au capital. Prochaine date de mobilisation annoncée par l’intersyndicale le 11 mars. Les communistes seront au rendez vous !
Sylvain DALLA ROSA