Retrait, retrait du projet de loi sur les retraites ! La nouvelle journée de mobilisation du 7 février a montré une fois encore que le peuple de France ne veut pas du report de l’âge de la retraite à 64 ans, conteste la prise en compte très restrictive de la pénibilité, veut tout simplement pouvoir profiter de sa retraite pour que cet âge de la vie, libéré des contraintes du travail, survienne assez tôt pour que l’état de santé permette cet apport essentiel à la société que représente les multiples activités des retraités, la garde des petits enfants, la participation à la vie culturelle, associative, politique … Même des petits patrons participent à la mobilisation, bien conscients de l’absurdité de devoir garder des seniors, alors qu’ils pourraient embaucher des jeunes.
Au parlement, l’alliance honteuse des groupes de la coalition présidentielle avec le Rassemblement national a court-circuité la motion référendaire des groupes de gauche en détournant le règlement de l’Assemblée Nationale. En agissant ainsi, le gouvernement montre que pour préserver les intérêts du capital avec sa réforme, il est prêt à prendre le risque de permettre au RN d’apparaître comme un recours. Jamais le RN, dont toute l’histoire témoigne de son rejet de la République, ne sera un allié de la démocratie, des travailleurs et travailleuses, de leurs représentants syndicaux, des retraités, des femmes et de la jeunesse. Bien au contraire, son projet de « préférence nationale» ne débouchera sur aucun progrès social et servira les puissants en divisant le peuple par une violente politique xénophobe et raciste. Son rejet de la réforme des retraites est un rejet de circonstances pour capter la colère populaire alors qu’il s’oppose aux organisations syndicales et ne porte aucun projet alternatif crédible.
Avec un élargissement de l’éventail politique, une nouvelle motion référendaire a été déposée sans que la présidente de l’Assemblée Nationale n’en tienne compte. Un véritable déni de démocratie.
Lors des questions au gouvernement, André Chassaigne a interpellé : « Il y a un régime très spécial auquel vous ne vous attaquez pas, c’est celui de la finance. La politique n’est qu’affaire de choix, vous avez fait les vôtres. Vous dorlotez les riches et demandez des efforts aux autres. Vous refusez de vous attaquer aux revenus financiers ! ». Les députés PCF ont alors brandi la Une de l’Humanité sur les retraites mirobolantes des grands patrons.
Prochain rendez vous de mobilisation le samedi 11 février : dans les Ardennes, rendez-vous au square de la gare de Charleville.