Macron et son gouvernement avaient misé sur un essoufflement de la mobilisation contre le projet de réforme du système de retraite et le report à 64 ans de l’ âge pour partir à la retraite. C’était sans compter sur le puissant rejet de la population contre le projet gouvernemental.
Ce mardi 31 janvier les cortèges des manifestants, à travers toute la France, étaient impressionnants. Plus de 2 millions de manifestants au total dont 8 500 à Charleville-Mézières.
Alors que plus d’un salarié sur deux n’est déjà plus en activité entre 55 et 64 ans, alors que notre société, le monde du travail et la jeunesse ont tant besoin d’une réforme pour une bonne retraite pour répondre aux défis de la période actuelle et des prochaines décennies, Emmanuel Macron et le gouvernement ont décidé un passage en force. Malgré la puissance de la mobilisation ils confirment leur volonté d’une fin de non recevoir aux propositions alternatives. Ils veulent en finir avec notre société solidaire dont les bases datent du Programme National de la Résistance en 1944.
Avec leur réforme, Macron et l’exécutif, soutenus par la droite, s’adressent prioritairement au grand capital et aux marchés financiers. Ce qu’ils veulent c’est moins de dépenses sociales en travaillant plus longtemps pour des pensions plus réduites encore pour l’immense majorité des retraités. Ce sont les plus belles années à la retraite, celles en bonne santé, qui sont frontalement attaquées. Il s’agit d’une entreprise de démantèlement de L’État social, de notre système de sécurité sociale, de l’esprit de solidarité.
Ils veulent faire travailler plus longtemps les mêmes, alors qu’il y a 6 millions de privés d’emploi et d’immenses besoins de production et de services, publics comme privés. La voie du progrès, ce sont la création d’emploi, l’augmentation des salaires, la formation – base fondamentale de consolidation du système. Il est aujourd’hui miné par la finance, le coût du capital et la précarité.
On peut, au contraire d’Emmanuel Macron et Élisabeth Borne, emmener les entreprises et le pays vers un chemin de progrès en rompant avec la finance pour sortir notre pays de la crise et répondre aux besoins de développement humain !
Un front syndical uni et déterminé est constitué pour s’opposer et mettre en échec cette réforme. Le Parti communiste français, les forces sociales et citoyennes, appellent à la plus large mobilisation, à la riposte la plus forte et rassembleuse. Une réforme pour une bonne retraite, comme nous la proposons, c’est possible, nécessaire et efficace.
Le financement est la question décisive. Nous formulons des propositions précises, crédibles que les parlementaires communistes porterons dans le débat. : création d’une cotisation nouvelle sur les revenus financiers des entreprises et augmentation des cotisations en modulant les cotisations à la hausse pour les entreprises qui taillent dans l’emploi, les salaires, les dépenses de formation.
Nous allons animer l’indispensable débat sur un nouvel âge de progrès social pour les retraites, pour une autre conception du travail, de la répartition des richesses, des critères de gestion des entreprises, pour sécuriser l’emploi et les parcours professionnels, de la fin du lycée à la retraite avec un âge légal de départ à 60 ans, en tenant compte dans les annuités des périodes de formation.
Sous l’égide des organisations syndicales la mobilisation doit encore s’amplifier.