Tout faire pour ne pas augmenter les salaires : après le refus de toute augmentation du SMIC, plus que légale, et quelques chèques, pour tenter de calmer l’opinion, voilà Renaissance, le nouvel avatar de la majorité présidentielle, allié à la droite, qui propose des rachats de RTT, la formule nouvelle du « Travailler plus pour gagner plus ». C’est un nouveau grignotage des droits sociaux, qui se voudrait indolore et invisible, alors même que ses dangers sont multiples :
– C’est la remise en cause des 35 h, tout en étant un alibi pour le patronat pour ne pas augmenter les salaires.
– En l’autorisant sans convention collective ou accord d’entreprise, cette loi, si elle était votée, renforcerait le lien de subordination entre le salarié et son employeur, affaiblirait les droits collectifs des salariés.
– Cette monétisation des RTT ne serait pas soumise à cotisation sociale, affaiblissant encore un peu plus notre protection sociale.
Cette mesure annoncée pour une plus grande liberté des salariés serait en fait à l’avantage exclusif du patronat : en plus ce serait du travail supplémentaire payé moins cher que des heures supplémentaires (10 % contre 25%)
Osons mettre cela en parallèle avec les superprofits : Total vient d’annoncer 18,5 milliards d’euros de bénéfices au premier semestre, en hausse de 200 % par rapport au premier semestre 2021. Et ce n’est pas que le secteur de l’énergie : le géant du luxe LVMH annonce 6,5 milliards d’euros de bénéfices, (+ 23 %) et, autre exemple, Stellantis se targue d’un bénéfice net de 8 milliards d’euros, en hausse de 34 % par rapport au 1er semestre 2021
Bien sur, les PME ardennaises ne font pas toutes les mêmes profits… mais le gouvernement pourrait en exigeant l’augmentation des salaires, prendre d’autres mesures comme le rééquilibrage des impôts sur les sociétés et une obligation de responsabilité sociale vis à vis des sous-traitants.
Plus que jamais, le PCF, avec ses groupes au Parlement, et tous ses militants, est présent pour décrypter les pièges du discours libéral de Macron, proposer des solutions et contribuer aux luttes.
Une date est déjà dans le paysage de la rentrée sociale : le 29 septembre avec un appel à la grève de la CGT pour les salaires et le pouvoir d’achat. Cela sera précédé d’une journée nationale d’action le 22/09 pour la santé.