Le pouvoir d’achat est attaqué à deux bouts : la hausse des prix s’emballe et atteint des taux jamais vus depuis des décennies et les revenus sont attaqués par le blocage salarial engagé depuis longtemps, par le mitage de l’emploi (chômage, précarité) et des dépenses sociales.
L’emballement des prix est d’une nouvelle nature : l’insuffisance de développement humain et écologique s’exaspère, tandis que le gonflement du capital par toutes sortes d’aides et par la spéculation financière atteint des niveaux inouïs. La réponse à la pandémie et à la crise a considérablement élargi le déséquilibre entre l’excès d’offre de monnaie soutenue par les banques centrales et l’inefficacité sociale des productions engendrée par l’obsession de rentabilité financière. Les chaînes mondiales d’activités ont été désorganisées par la pandémie et la spéculation sur les matières premières (pétrole, gaz, lithium, cuivre) et alimentaires est démultipliée par la guerre en Ukraine.
Il faut augmenter l’ensemble des salaires (dont le SMIC, mais pas seulement) et développer l’emploi pour créer des richesses supplémentaires permettant d’augmenter les salaires sans risque inflationniste, développer les services publics et engager un tout autre type de production, écologique et sociale.
Une véritable volonté politique pourrait aller très vite : outre l’augmentation du SMIC, par décret nous pouvons conditionner les aides publiques aux entreprises (100 à 200 Md€, selon les estimations) à des augmentations salariales conséquentes, nettement supérieures à l’inflation et à l’instauration de l’égalité salariale femmes-hommes réelle.