La France insoumise et le PCF se sont rencontrés ce mardi 3 mai dans le cadre de la préparation des prochaines élections législatives et ont convenu des points d’accords suivants :
1) la volonté commune de faire élire des député·es dans une majorité de circonscriptions, pour empêcher Emmanuel Macron de poursuivre sa politique injuste et brutale (RSA sous condition de travail gratuit et retraite à 65 ans) et battre l’extrême-droite. Cela passe par la propositions aux Françaises et aux Français d’un large rassemblement pour les élections législatives, s’appuyant sur la dynamique de la campagne présidentielle ouvrant la voie à une majorité à l’Assemblée nationale.
2) Pour le permettre, il faut fédérer, sur la base d’un programme ambitieux, toutes les forces qui le partagent, en respectant leur pluralité et leur autonomie. Dans la clarté, cela sera fait autour d’une bannière commune “Nouvelle union populaire écologique et sociale”. Pour faire vivre la pluralité, un parlement de campagne rassemblant les forces politiques et des personnalités du monde syndical, associatif, culturel, intellectuel sera construit. Le rassemblement à l’Assemblée Nationale reposera sur des groupes parlementaires de chacune des composantes et se dotera d’un intergroupe pour compléter et poursuivre après l’élection ce travail commun.
3) Parmi les objectifs programmatiques communs qui constitueront la base d’un programme partagé de gouvernement de plusieurs centaines de propositions, le PCF soutient notamment :
– La hausse immédiate du SMIC à 1400 euros net et des salaires, le retour à la retraite à 60 ans pour toutes et tous, la garantie d’autonomie pour les jeunes, le blocage des prix sur les produits de première nécessité et l’éradication de la pauvreté.
– La reconquête des services publics et de nouvelles créations d’emplois publics
– La renationalisation d’EDF, d’ENGIE, des autoroutes et des aéroports.
– De nouveaux droits d’intervention et de décision des salariés dans les entreprises.
– La justice fiscale : rétablissement de l’ISF, taxation du capital au même niveau que le travail et lutte contre l’évasion fiscale.
– La formation d’un grand pôle public financier avec la nationalisation de banques généralistes, dans l’objectif d’assurer la transformation sociale et écologique de la France.
– Une véritable planification écologique et démocratique, par l’application de la règle verte.
– L’instauration d’une 6ème République
– La désobéissance aux règles de l’Union européenne qui seraient en contradiction avec l’application de notre programme
– Une diplomatie au service de la paix
4) Pour que cet accord soit efficace et réponde à l’immense attente de nos concitoyen·nes tous les moyens doivent être mis en œuvre pour que les discussions entamées avec les autres forces aboutissent en s’appuyant sur les mobilisations populaires. Un événement commun de lancement pourrait être tenu le samedi 7 mai.
Pour information, l’accord ne prévoit pas de candidatures communistes dans les Ardennes.