Nous pouvons légitimement en douter. En 2017, le candidat Macron promettait la « reconquête industrielle ». Mais combien d’industries a-t-il abandonnées durant son mandat ? La liste est longue : Alstom à Belfort, Alacatel-Lucent à Orvault, les fonderies du Poitou à Ingrandes, Arjowiggins à Bessé-sur-Brayes, Whirpool à Amiens, la SAM à Rodez, Bridgestone à Béthune…
Des promesses présidentielles trahies. Comme les salariés le dénoncent, « ils nous ont tués, ils nous ont laissé tomber, ils nous ont vendus ». Les 15 000 créations d’emplois affichées en 2018 comme des trophées sont loin de compenser les 530 000 emplois industriels détruits entre 2006 et 2015. Avant même d’être président, le ministre de l’économie Macron a validé le rachat du pôle énergie d’Alstom à l’Américain General Electric. Aussitôt après ce rachat, « GE » a supprimé 600 postes d’ingénieurs à Levallois, une perte de compétences irremplaçable, et 800 emplois ont été supprimés à l’échelon européen ! Une irresponsabilité qui met en danger non seulement l’industrie française mais aussi la transition énergétique. Les fleurons tricolores comme Alcatel-Lucent ont été bradés à des multinationales venues faire leur marché en France .
Et pour les entreprises en difficulté dans les territoires et qui tissent le tissu productif, la logique est toujours la même : dénicher un repreneur arrosé de subventions publiques qui licenciera le moins possible ou plus précisément le plus tard possible comme Whirpool. Au final, le président avoue qu’il s’est fait rouler dans la farine par un industriel véreux ! Résultat : il reste un spectacle de désolation d’une vaste friche industrielle envahie d’herbes sauvages et tous les salariés ont été licenciés… Pour sa future campagne, le président/candidat a de nouveau repris son slogan de la « reconquête industrielle ».
Permettez-nous de ne pas y croire ! Nous préférons le programme du candidat des Jours Heureux qui prône une industrie décarbonée et non délocalisable.