Le train des primeurs a redémarré. Nous ne pouvons que nous en féliciter mais il faut rester vigilant quant à sa pérennité.
À l’origine de cette victoire, notamment la CGT et les cheminots du fret. Fret qui a subi une vraie casse sociale depuis 20 ans comme l’a signalé le secrétaire général de la CGT cheminots, Laurent Brun, présent à l’initiative du 21 octobre. 12 wagons ont roulé le 22 octobre soit l’équivalent de 18 camions. Le compte n’y est pas pour assurer la pérennité de la ligne. En 2019, le train comptait 25 wagons. Le train va faire des rotations 5 fois par semaine. Pour l’instant, les producteurs locaux ne prendront malheureusement pas place à bord car seul un opérateur a contractualisé son activité avec la SNCF. Pour Jean-Luc Gibelin, élu communiste en charge des transports dans la région Occitanie, des questions se posent et avec le groupe CRC, il compte bien continuer à mettre la pression pour que la production départementale puisse prendre ce train. D’ailleurs, à l’initiative de ces élus, une réunion au marché Saint-Charles a eu lieu avec la direction, des représentants d’importations, des grossistes et les acteurs du bio. Pour les élus, si seulement 25% du transport des fruits et légumes prenaient le train, la liaison ferroviaire serait pérennisée. Il est aussi pertinent qu’il y ait du fret sur le retour entre l’Île de France et l’Occitanie. D’autres solutions existent aussi. L’une d’entre elles est le transport combiné : container réfrigéré ou pas posé sur un train. Solution moins coûteuse qui évite le déchargement du camion ou le chargement à bord d’un train. Pour JL Gibelin, il ne faut pas opposer le transport combiné et le train des primeurs. Restons attentifs car le gouvernement actuel est en pleine campagne électorale et c’est le 1er ministre en personne qui a « sifflé » le départ du train le 22 octobre ! Ce sont les cheminots du fret qui ont lancé l’alerte et, comme l’a dit le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, un grand plan d’investissement dans le ferroviaire s’impose pour que la volonté de réduire l’empreinte carbone des primeurs destinés au marché de Rungis devienne réalité.