A l’initiative de militants(es) Ardennais de gauche (politiques, syndicalistes, citoyens…) le 8 octobre dernier une réunion constitutive d’un comité affichant « Dehors Macron et sa politique » a eu lieu. Cette rencontre récente à Charleville-Mézières a permis un échange fructueux et combatif. Les participants ont tous constaté la nécessité d’engager une dynamique de luttes dans l’unité et l’urgence de recentrer le débat sur l’emploi et le développement économique. « Pas un seul licenciement et maintien de tous les emplois » ce thème aura été au cœur des débats. Des craintes pour l’emploi dans les Ardennes, chez PSA aux Ayvelles ou Walor à Bogny sur Meuse…..ont été évoquées. A contre-courant des problèmes débattus dans les médias, se concentrant sur l’immigration ou le duel à l’extrême droite, les échanges ont montré qu’il est indispensable de faire venir le débat sur les questions économiques et l’emploi dans la période électorale qui démarre.
Dans notre département il y a urgence, la situation étant encore plus précaire qu’ailleurs. Depuis les années 1980 les fermetures d’entreprises ne cessent d’intervenir. Pour atténuer la colère des Ardennais, régulièrement des promesses de création d’entreprises sont faites et cela jusqu’au plus haut niveau de l’État. Cela a encore été le cas avec les dossiers Cévital ou encore Mercier à Revin. Pour sa part, le patronat n’hésite pas à fournir des éléments controversés sur la reprise économique dans notre département. Après la Covid 19 on nous ressert l’argument selon lequel les difficultés pour la reprise industrielle serait dû au manque de main d’œuvre. Mais jamais ne sont évoqués les questions salariales ou le contrôle de l’argent public distribué aux entreprises ardennaises. Ainsi, le nombre de défaillance d’entreprises était de 86 au premier trimestre 2021. Soit pratiquement le double de la Marne. Avec un taux de chômage de 9,60%, les Ardennes n’ont pas besoin de promesses mais d’actes concrets.
Sylvain DALLA ROSA