Le mal logement frappe encore nombre de Français; en 2019 la fondation Nicolas Hulot estimait à 7.4 millions le nombre de logements mal isolés, soit environ la moitié des logements du parc privé en France.
La loi « énergie et climat », en 2019, avait déjà abordé la question des passoires thermiques dans le parc privé mais restait un compromis très insuffisant.
Plus récemment, le 10 février de cette année, le projet de loi climat et résilience présenté en conseil des ministres n’instaure toujours pas d’obligation de rénovation globale des logements insuffisamment isolés, et interdit la location de passoires thermiques seulement à partir de 2028. Ce texte programme l’interdiction de louer des logements en dessous du seul d’indécence énergétique à partir de 2023, puis, à partir de 2028 d’interdire à la location les logements notés F au diagnostic de performance énergétique (DPE). De plus, ce projet de loi comporte l’interdiction d’augmenter les loyers de logements notés F et G au DPE. A compter de 2025, la décence des logements sera évaluée sur la base du nouveau DPE et dès le 1er janvier 2028, les logements devront au minimum être classés E au DPE pour être considérés comme décents. De nombreuses associations environnementales et de lutte contre la précarité dénoncent encore l’absence d’efficience de cette loi.
Le 12 avril 2021, l’Assemblée Nationale a commencé à examiner le titre « Se loger » du projet de loi Climat et Résilience, il ressort des débats que les nouvelles étiquettes du diagnostic de performance énergétique ont été élevées au rang législatif et qu’il y aura à partir du 1er janvier 2025 une obligation de rénovation des logements de classe G, obligation qui sera étendue à la classe F à partir du 1er janvier 2028, les logements de classe E ne seront plus considérés comme décents à compter de 2034. L’opposition a vigoureusement dénoncé un dispositif « en trompe l’œil » qui s’il a une valeur incitative ne contraint pas réellement les propriétaires de passoires thermiques à en faire des logements décents.
Au niveau local, les candidats communistes veulent encourager la rénovation des logements, ce qui permettrait en plus de stimuler l’activité économique. Ils proposent de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour améliorer l’isolation des logements et que tous les marchés publics du département comportent des clauses sociales et environnementales à la fois précises et exigeantes.