Impossible de traverser la ville à pied sans manquer de se faire renverser par un cycle ou une trottinette. La démagogie de nos édiles, le verdissement des attitudes trop étudiées interdisent à nos piétons de se promener nonchalamment, interdisent à nos automobilistes de rouler côte à côte sans danger de se frotter, entravent le droit de se déplacer sereinement.
Ne vous en déplaise, le bobo carolo, droit comme un i, écouteurs aux oreilles, faisant fi des feux rouges, des passages piétons, des sens interdits, roulant sur les trottoirs, est au dessus de la loi. Et tous ces gens, élus et bobos de nous parler du vivre ensemble. Essayez de les interpeller, en vélo ou en trottinette et vous êtes de suite insultés.
A Charleville, le piéton n’est plus prioritaire, il n’y en a que pour les vélorutionnaires, les infatués de la pédale, la plupart cadres supérieurs, actifs des professions libérales. Au diable les retraités, les petites gens, les prolos.
L’urgence climatique doit transformer nos modes de déplacement. Cela passe par l’éducation, le modèle des parents. Mais voyez vous des enfants en vélo dans les rues de la ville préfecture ? Aucun : c’est bien trop dangereux !
Philippe Paquis