A l’usine de la foulerie de Carignan, 116 ouvriers fabriquent des bagues de roulement brut. La plupart des salariés y gagnent un peu plus que le SMIC. Récemment, plusieurs jeunes travailleurs ont d’ailleurs été embauchés pour un salaire de 1380 euros par mois, un niveau de rémunération faible compte tenu du fait qu’ils sont astreints à travailler de nuit une fois par mois.
L’entreprise en question fait un chiffre d’affaire conséquent, elle bénéficie aussi d’aides gouvernementales substantielles, néanmoins le salaire réel des ouvriers de la foulerie a peu augmenté depuis 2011.
Les ouvriers ont pourtant bien tenté d’alerter la direction lors d’une réunion ayant eu lieu le 27 janvier ; ils ont notamment évoqué la dégradation de l’ambiance et des conditions de travail au sein de l’entreprise, mais rien ne semble pouvoir amener la direction à une remise en question. Certains ouvriers ont quitté l’entreprise faute d’y percevoir un salaire décent, d’autres sont excédés par les pratiques injustes de certains responsables du personnel.
C’est pourquoi, ce mardi 2 février, les ouvriers de la Foulerie se sont mis en grève pour demander une augmentation de salaire de 80 centimes d’euros sur le taux horaire net pour tous, entre autres. Ce mercredi 3 février, ils se sont rassemblés lors d’un piquet de grève, piquet où l’on pouvait compter 44 ouvriers de l’usine. Les représentants du personnel ont rencontré le directeur technique, mais malheureusement sans que cela ne débouche sur un véritable dialogue, la grève sera donc reconduite jusqu’à obtention d’une rémunération plus juste.
Le PCF est comme toujours auprès des travailleurs en lutte. Comme les Camarades de Monier et de Walor, nous appelons les ouvriers à continuer la lutte, c’est le patronat qui doit céder.