Le groupe pétrolier français a annoncé en septembre dernier que le raffinage à Grandpuits cesserait « fin 2023 ». La raffinerie doit être transformée pour produire notamment des biocarburants. La direction affirme que 250 postes sur les 400 que compte aujourd’hui la plateforme de Grandpuits et le dépôt associé à Gargenville dans les Yvelines seront maintenus. Mais les salariés de Grandpuits associés à ceux de Gargenville n’y croient pas. D’après les calculs de la CGT, 700 emplois seraient sur la sellette. « Nous sommes 450 à travailler à Grandpuits et à Gargenville, dont à peu près 50 intérimaires ou CDD que la direction ne comptabilise pas et il y a entre 700 et 1000 sous-traitants, selon les périodes. Au total, on va avoir 200 postes supprimés chez Total et 500 chez les sous-traitants ». Assure le syndicat. Ce dernier redoute par ailleurs des mutations forcées. Il y a un sous-traitant à qui on a trouvé un poste dans le 93, c’est à 2h de chez lui et on lui a dit « c’est à prendre ou à laisser » déplore Adrien Cornet, délégué CGT de Grandpuits. Les grévistes de Total ont bloqué l’entrée de la raffinerie de Grandpuits pour protester contre le plan de restructuration du groupe. « Après 2 semaines de grève reconductible aujourd’hui ce sont quasiment 100% des salariés en poste, c’est-à-dire ceux qui gèrent la production, qui sont en grève. Une partie des salariés des services supports, comme la comptabilité, est en débrayage d’une heure ou 2 par jour. » précise Adrien Cornet.
Esteban EVRARD