Samedi 23 janvier, le premier ministre est allé à Colmar donner des gages à la droite alsacienne, envisageant des compétences particulières pour la CEA, la communauté européenne d’Alsace, née le 1er janvier.
Sans doute voulait il ainsi faire aussi la publicité du projet de loi 3D (Décentralisation, déconcentration, différenciation) devenu 4 D avec la décomplexification.
Il y manque pourtant le D essentiel, celui de la démocratie.
C’est vrai que l’endroit était mal choisi pour parler démocratie : la naissance de cette communauté qui réunit les deux départements des Bas et Haut Rhin s’est faite malgré le référendum de 2013 qui traduisait le peu d’enthousiasme de la population alsacienne à ce montage technocratique, répondant avant tout aux intérêts de la bourgeoisie !
Ne parlons pas des habitants des autres départements du Grand Est ! Après la fusion de leurs régions en 2016 décidée sans leur demander leur avis, les voilà à nouveau mis devant le fait accompli : une région à deux vitesses, lieu d’expérimentation avant l’heure du projet de loi 3 ou 4 D, une région organisée pour la mise en concurrence de ses plus grandes agglomérations. L’égalité républicaine est mise en miette !
Là où la décentralisation, la déconcentration pourrait servir une véritable démocratie locale, construisant la réponse aux besoins de la population pour que l’accès aux droits, l’accès aux services publics, l’accès à la santé …soient concrètement la réalité pour toutes et tous, Macron et Castex préfèrent le développement des inégalités !
La démocratie est pourtant la garante de politiques répondant aux besoins, n’en déplaise à l’oligarchie politicofinancière de LREM peu soucieuse de l’intérêt commun.
A défaut d’affirmer la date des prochaines élections départementales et régionales, une affirmation est possible : les candidat.e.s communistes y seront les meilleurs défenseurs de la démocratie !