Les premiers vaccins sont annoncés à grand renfort de publicités médiatiques. Les enjeux sanitaires et surtout financiers passent sous silence. La course aux rendements semble prendre le pas sur notre santé. La promesse de profits colossaux attirent les spéculateurs. La conséquence : des prix exorbitants pour les vaccins ou comment se faire du fric sur le dos des concitoyens qui sont aussi des contribuables. Le vaccin est considéré comme une vulgaire marchandise qui peut rapporter gros : quelle indécence ! Moderna est déjà coté en bourse : l’action a grimpé de plus de 469%!
Les laboratoires sont devenus des entreprises comme les autres, assoiffés d’argent frais. Ils bénéficient d’aides publiques, notamment pour la recherche mais ils ne partagent pas les résultats se chiffrant en milliards distribués à leurs actionnaires à l’exemple de Sanofi en France qui ayant saigné son pôle recherche est à la traîne pour les vaccins.
La Covid 19 touche le monde entier : une manne financière pour le capital qui ne se soucie de la santé des individus que de façon très mercantile : le cynisme du capitalisme ! D’un point de vue sanitaire, les vaccins devraient être distribués à l’échelle mondiale de façon égalitaire en priorisant les populations les plus fragiles, seul moyen d’éradiquer cette pandémie : à voir… En effet, les États les plus riches refusent une proposition formulée par l’Afrique du Sud et l’Inde quant à une dérogation temporaire aux droits de propriété intellectuelle qui assurerait que traitements et vaccins contre la Covid 19 deviennent des biens communs universels accessibles à tous les pays à des prix modérés.
En France, la Sécurité Sociale n’a pas à servir de support à la course au profit des laboratoires, la santé non plus. En clair, il n’est pas scandaleux que la « Sécu » prenne en charge le vaccin mais ce qui l’est c’est que, dans le même temps, les labos encaissent le magot pour les vaccins comme pour les tests. Il ne faut surtout pas oublier que c’est le travail qui crée la richesse, source de financement de notre système de santé. Il faut donc changer de paradigme pour créer un véritable système de santé de qualité, accessible à tous et géré par les travailleurs.