La volonté du gouvernement figé dans une vision libérale de l’économie est aujourd’hui de démanteler EDF en séparant le nucléaire, les réseaux et les autres activités d’EDF pour pouvoir céder des pans entiers d’activités au privé.
L’ouverture du marché à la concurrence a profondément bouleversé le Service Public de l’énergie, l’organisation et la structure des entreprises.
Depuis la création d’EDF SA en 2004, l’implication des salariés dans leur travail a permis à l’État de percevoir plus de 22 Md € de dividendes. Le locataire de l’Elysée aurait pu s’interroger sur la juste répartition de ces richesses créées, mais NON, il préfère passer à la vitesse supérieure pour augmenter davantage la rémunération des actionnaires…
En isolant dans une entité » EDF Bleu « : la production pilotable d’électricité (nucléaire, hydraulique…) et dans une autre entité » EDF Vert « tout le reste, avec pour chacune de ces entités une part plus ou moins importante de l’État à son capital, le gouvernement vise une opération hautement financière qui ferait passer le scandale de la privatisation des autoroutes pour de la pacotille !!!
S’il parvenait à ses fins, il n’y aurait plus de mutualisation des risques à EDF. Un nouveau pas serait franchi vers plus de libéralisation et de privatisation de l’entreprise intégrée EDF : une privatisation des profits et une socialisation des risques.
En effet, l’entité » EDF Vert « regrouperait certaines activités très rentables, comme celle de la distribution d’électricité opérée par Enedis, et serait constituée d’une part plus importante d’investissements privés sans risques. Les financiers sont plus réputés pour leur appétit de profits que pour leur soif du service public.
Depuis maintenant plusieurs semaines, le Syndicat CGT Energies Ardennes et les agents sont mobilisés pour faire entendre leur voix d’opposition à la désintégration des entreprises historiques EDF et ENGIE du secteur énergétique. Ils sont opposés au démantèlement des entreprises de l’énergie, à la fin de la péréquation tarifaire et de la filière biogaz.
Pour la CGT, l’électricité et le gaz sont des biens de premières nécessités indispensables pour vivre dignement et sont également des éléments majeurs de lutte contre le réchauffement climatique.
C’est pour cela qu’elle propose un projet pour un Service Public de l’énergie, garant de la cohésion sociale, de l’égalité de traitement, de la solidarité, de la protection de l’environnement, et de la meilleure qualité au moindre coût ainsi que la mise en place d’un pôle public de l’énergie pour gérer et organiser démocratiquement le Service Public pour l’intérêt général.
Mélanie MARTINET