Le confinement a mis en relief les inégalités déjà existantes en matière de qualité de vie. En Région Grand Est où plus d’un tiers des habitants vivent en appartement, on dénombre 252000 personnes soit 4.7% de la population vivant en logement sur occupé, dont une majorité de familles monoparentales. En période de confinement, la qualité du logement est déterminante pour la qualité de vie, vivre en logement sur occupé, sans accès à l’extérieur peut nuire fortement aux personnes concernées.
Dans le Grand Est, 16% des habitants vivent seuls, pour ceux n’ayant pu rejoindre leur famille, la situation de confinement s’est révélée encore plus difficile que pour les autres, limitant les contacts sociaux avec des conséquences néfastes sur le moral et la santé. Or 23% des personnes vivant seules ont au moins 75 ans, 8/10 sont des femmes, souvent non pourvues de véhicules, elles voient ainsi leur accès aux soins ou aux achats se complexifier.
Les personnes porteuses de handicap sont aussi plus vulnérables face au confinement et à la dégradation des conditions de vie qui en découlent. En région Grand Est, où 136000 personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté, la précarité accentue encore les difficultés dues au confinement.
Les résidents des EHPAD, privés de visite, souffrent d’un grand sentiment d’isolement ; 1.6% de la population régionale vit en institution, dont beaucoup de personnes dépendantes et de femmes.
Il ressort de ces données de l’INSEE que le confinement a causé des dégâts importants en termes de qualité de vie pour les plus fragiles, et que la solidarité est plus que jamais vitale en ces temps d’épidémie.