Soulagement avec l’impression d’un retour à la vie normale, joie de revoir les copains, inquiétude devant les risques de contamination (surtout des parents!), angoisse de reprendre collège ou lycée où l’on se sent en difficulté, encore plus après le confinement …., les sentiments liés à cette rentrée scolaire sont sans doute encore plus variés que les autres années.
Le protocole sanitaire mis en place en août réussit le tour de force d’être à la fois peu protecteur et inapplicable. Il a surtout pour objet de pouvoir rejeter la responsabilité sur les chefs d’établissement et les collectivités territoriales en cas de contamination.
Surtout, le confinement a mis au grand jour les inégalités sociales, culturelles entre ceux qui pouvaient s’appuyer sur le bagage scolaire de leurs parents et des conditions matérielles adéquates comme ordinateur et internet à disposition et les autres, laissés à l’abandon, malgré le dévouement des enseignants.
Et rien n’est prévu pour permettre le rattrapage, des enseignants en plus pour permettre de réduire les groupes classes : dans les collèges et les lycées qui accueillent entre 18 000 et 20 000 élèves supplémentaires en cette rentrée, il y a 440 postes d’enseignants en moins selon le SNES-FSU.
Plus fondamentalement, face à cette crise, Macron et son gouvernement proposent une réponse simple, traduite par la réforme Blanquer : en finir avec l’objectif d’égalité. Le PCF veut au contraire construire un changement radical de politique, pour construire une école commune, pour toutes et tous : une école gratuite dans laquelle les enfants sont à égalité, faisant le pari que tous les jeunes sont capables d’atteindre un haut niveau de formation, de culture et de savoir, permettant à toutes et tous de maîtriser leur destin, individuel et collectif.