Le conseil municipal de Charleville-Mézières vient de voter un budget supplémentaire. Cette démarche s’inscrit dans la logique du budget 2022 de la collectivité, celle de la casse du service public à l’image de la suppression du service État civil place du Théâtre. N’ayant pas approuvé le budget en conséquence, comme il s’agit d’ajustements financiers, j’ai voté contre cette décision modificative financière.
Quelques remarques sont néanmoins à préciser. Tout d’abord, en dépenses de fonctionnement il est inscrit une hausse de 250 000 euros pour le chauffage urbain. Devant cette inflation galopante l’État laisse les collectivités livrées à elles mêmes. Cela se traduit par un recours à l’emprunt qui amène la ville de Charleville-Mézières à un endettement de plus de 12 millions d’euros. Si la commune, comme d’autres, doit compenser l’explosion des frais d’énergie par un recours supplémentaire à l’emprunt on va dans le mur. Ainsi, il est inscrit une nouvelle hausse de l’intérêt de la dette pour la somme de 15 224 euros conséquence de la flambée des taux.
Autre point surprenant dans cette décision modificative c’est l’inscription d’une recette de 710 715 euros qui correspond au remboursement des travaux opérés par la ville pour stabiliser la maison située au 2 place de la Basilique qui menace de s’écrouler. Nous savons pertinemment que le remboursement des frais engagés par la commune n’interviendra pas avant, au mieux, en 2023. Cette inscription financière pour équilibrer le budget 2022 est donc litigieuse. Mais que l’on ne s’y trompe ce questionnement ne veut pas dire que nous n’aurions dû ne rien faire. L’exemple de l’effondrement récent de maisons dans le centre de Lille montre que sur ce sujet on n’est jamais trop prudent avec la sécurité. C’est l’équilibre budgétaire que je cible.
Sylvain DALLA ROSA