Créées en 2016 les grandes régions avaient pour objectif d’instaurer des échelons territoriaux tous axés vers le gigantisme et donc de tenir éloignés les habitants de la gestion des collectivités territoriales. Pour le Grand Est ce sont quelques 5,5 millions d’habitants et 10 départements qui composent notre région. Ces derniers n’ont que très peu de cohérence entre eux. Ainsi, qu’existe t-il comme convergence entre les Ardennes et l’Alsace. D’ailleurs, les alsaciens eux mêmes, malgré la domination exercée sur la région souhaitent à 68% leur retrait du Grand Est. Car nombre d’Alsaciens sont, comme les autres habitants de la région, victimes du libéralisme.
Progressivement l’Alsace accumule les actes qui la pousse vers la sortie de la région. Ainsi, début 2019, une décision gouvernementale a acté, qu’à partir du 1er janvier 2021, les deux départements (Bas Rhin et Haut Rhin) vont fusionner pour ne faire plus qu’un département. Dernière étape dans cette stratégie pour l’Alsace de quitter la région c’est un arrêté, passé presque inaperçu, qui autorise, exclusivement pour l’Alsace, les automobilistes à ne plus faire figurer sur leurs plaques d’immatriculation de leurs véhicules, le logo du nouveau département avec une référence à la « collectivité européenne d’Alsace ». Traduction politique de ces décisions, les dirigeants politiques alsaciens sont convaincus de la légitimité de leur domination. Depuis sa création le Grand Est ne peut être dirigé que par un alsacien.
En 2016, le gouvernement de l’époque avait employé l’argument financier pour faire passer la pilule de la fusion. Ainsi, il était fait état de 10 milliards d’économie budgétaire. Comme si la démocratie avait un coût. Près de 5 ans après ces créations l’argument financier a fait Pschit. C’est ce que rapporte la Cour des comptes qui écrit: » (la fusion) n’a pas apporté…..de gains d’efficience ». Alors oui, l’allégeance de la région Grand Est à l’Alsace est à reconsidérer. Rendons leur liberté aux alsaciens et revenons à des régions à taille humaine.