Macron nous ressort la TVA…antisociale sans le dire

Cette escroquerie chère au patronat a été remise au menu par le président de la République dans son intervention télévisée du 13 mai. Les mots n’ont pas été prononcés mais l’idée est bien là.

Notre modèle de protection sociale reposerait trop sur le travail ! « Les cotisations sociales entraînent une différence importante entre le salaire brut payé par l’employeur et le salaire net perçu par le salarié » sans bien évidemment s’étendre sur ce que sont les cotisations sociales ! A l’image des grands débats pendant la crise des gilets jaunes et du « conclave » sur la réforme des retraites qui n’ont servi à rien, l’évocation d’une conférence entre patronat et syndicats de salariés pour un nouveau modèle social qui serait financé par la consommation a été évoqué par le locataire de l’Élysée  !

Cette idée n’est pas nouvelle mais la prudence est de mise car en 2007, cette mesure décriée par la gauche avait retentit défavorablement pour la droite sur le résultats des élections législatives. Mais, l’idée n’a jamais été enterrée par le patronat et ses soutiens. Ce serait LA solution d’après le patron du Medef. La TVA joue un rôle croissant dans le financement de la Sécurité sociale. Elle est dans leur intérêt car elle redonnerait des marges financières aux entreprises en diminuant le niveau de prélèvement sur le travail. Les travailleurs gagneraient plus d’argent, les entreprises embaucheraient plus et le « made in France » serait favorisé en faisant financer notre protection sociale par les entreprises qui produisent à l’étranger plutôt que par les salariés qui travaillent dans des entreprises françaises ! Enfin ça, c’est ce que les patrons prétendent !

Mais la TVA c’est l’impôt le plus injuste, pesant de la même manière sur les salariés, les retraités, les chômeurs, les étudiants. Si les prix à la consommation augmentent, la TVA « sociale » fera automatiquement baisser le pouvoir d’achat et ce sont les ménages les plus défavorisés qui seront les plus touchés à l’image des bénéficiaires de minima sociaux et des retraités qui subiront une augmentation des prix sans aucune compensation. Pour parler clair, il s’agirait d’un transfert de charges des entreprises vers les ménages !

En fiscalisant la protection sociale, les droits des salariés se retrouveraient réduits car l’impôt n’en procure aucun ! Alors, plus que jamais, défendons notre modèle social solidaire issu du programme du CNR pour le renforcer et dénonçons cette fausse bonne proposition inégalitaire et dangereuse ressortie des tiroirs par les rétrogrades et aux gains plus que jamais discutables pour les gens.

Corine POSTAL