L’ADEME, un poste à plein temps

La nomination de Boris Ravignon à la tête de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (L’ADEME) est un désengagement pour gérer la ville de Charleville-Mézières. Son annonce de démissionner de ses responsabilités à la Région Grand Est ne suffira pas à empêcher le cumul des mandats électoraux. La ville, dont il est maire, comme l‘agglomération, dont il est Président, ont besoin plus que jamais d’un dirigeant à plein temps. Cette exigence est d’autant plus forte que la situation actuelle pour les collectivités va être difficile dans les prochains mois avec la crise énergétique. Certains voient dans cette nomination un retour d’ascenseur pour avoir soutenu E. Macron lors de la récente élection présidentielle ?

D’autant que dans ce contexte l’ADEME, dont le mot d’ordre est « lutte contre le réchauffement climatique », va être appelée à redoubler d’efforts pour faire face à l’urgence. Il s’agit pour les particuliers comme pour les collectivités de surmonter les difficultés liées à la crise énergétique.

L’ADEME, dont le siège est à Paris avec des antennes dans plusieurs sites en France, est un partenaire de l’État qui met notamment en application les décisions pour lutter contre la hausse des prix démesurée de l’énergie. Monsieur Ravignon doit faire un choix ou il reste dans les Ardennes ou il devient responsable d’un organisme dont le siège est à Paris et il démissionne de ses responsabilités ardennaises.

Par ailleurs, la nomination à la tête de l’ADEME de l’ancien conseiller écologie de Nicolas Sarkozy, d’un maire qui dans son plan de déplacement urbain a oublié les transports en commun ne peut qu’inquiéter : l’urgence climatique ne peut se contenter de verdir le capitalisme.

Sylvain DALLA ROSA