COP 30 : bis repetita !…

L’édito du NDA du 14/12/23 était consacré à la COP 28 avec un constat alarmant.

Il s’est passé la COP 29…

La COP 30 aura lieu dans quelques jours au Brésil. Hautement symbolique puisque la forêt amazonienne, poumon de la planète bleue, est victime d’une déforestation sans limite.

L’habitabilité de la Terre intéresse-t-elle encore nos dirigeants ?

Elon Musk veut coloniser la planète Mars !…

Les signaux d’alerte envoyés par la planète sont pourtant sans appel : incendies gigantesques, inondations, tempêtes, tornades, ouragans, chaleur insoutenable, sécheresse…

Il va être très compliqué voire impossible de revenir en arrière toute si nous ne changeons rien maintenant.

Nous nous apprêtons à « célébrer » les 10 ans de l’accord de Paris. Le constat est sans appel. Malgré toutes les limites et insuffisances de cet accord, le résultat est accablant.

Trump l’a jeté aux oubliettes considérant que le changement climatique serait « la plus grande arnaque menée contre le monde ». Mais quel monde ? Certainement et sans aucun doute celui d’un capitalisme débridé fondé sur la croissance infinie, la captation et la privatisation des ressources et la mise en concurrence généralisée. Le président des États-Unis a même poussé le bouchon en déclarant fin septembre à la tribune de l’ONU, je cite, « ils disaient que le réchauffement climatique allait tuer le monde… Mais ensuite il a commencé à faire froid » !!!… Comme ambassadeur plus zélé, on ne peut guère faire mieux et les lobbyistes des énergies fossiles et polluantes peuvent continuer à dormir sur leurs deux oreilles.

Pourtant, le dépassement du seuil de 1,5 % est considéré par les différents scientifiques de différents pays comme inéluctable. L’espoir de respecter le 1er totem de l’accord de Paris est donc balayé.

Pour ne parler que de la France, l’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % par rapport aux niveaux de 1990. Où en est-on aujourd’hui ?… En 2024, les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 0,9 %, nettement moins qu’en 2023. En 2025, le taux de réduction prévu est de 0,8 %, le ralentissement par rapport à nos aspirations est donc bien en deçà de nos ambitions et il va être très difficile voire impossible de parvenir au but fixé, soit moins 4,5 % en 2030.

Il est bien beau de verser des larmes de crocodile sur la dette que nous laisserions à nos enfants mais qu’ils héritent d’une planète invivable ne dérange pas les « courageux » qui veulent décider de leur destin. Preuve en est, l’impôt sur la fortune climatique rejetée à l’Assemblée nationale !

La COP 30 sera donc un moment de vérité mais la session de premières négociations organisée en juin dernier à Bonn n’augure rien de positif. Entre autres, pas de taxe sur les entreprises polluantes !

L’espoir ne peut venir que du sommet des peuples qui se réunira en marge de la COP. La société civile va se rassembler, citoyens, associations, syndicalistes, paysans… Ils vont porter une même exigence, celle de la justice climatique et sociale. Ils vont crier haut et fort que ce sont les logiques d’exploitation qui épuisent non seulement la terre mais aussi les travailleurs et les populations.

La lutte pour la préservation de la planète et celle de la dignité humaine ne forment qu’un seul et même combat.

La conclusion de cet éditorial reste le même : pour des « Jours Heureux », l’engagement pour le climat est essentiel. Le programme pour l ‘écologie, empreinte 2050, est toujours consultable :

https://revue-progressistes.org/wp-content/uploads/2023/11/Empreinte2050.pdf

Corine POSTAL