Les hôpitaux à la diète !

Le projet de budget 2026 de la Sécurité Sociale est une agression sociale sans précédent ! De 5,5 milliards d’« économies » prévues par le projet Bayrou, celles-ci passent à 7,1 milliards, essentiellement supportés par les malades, les retraité.es, les hôpitaux… Si ce budget restait en l’état, les restes à charge pour les malades augmenteraient avec le doublement des franchises, la hausse des tarifs des complémentaires taxées par le gouvernement. La majoration des allocations familiales n’interviendrait plus à 14 ans, mais à 18, comme si un adolescent ne mangeait pas plus qu’un enfant d’école maternelle. La liste est longue des reculs avec aussi la non revalorisation des retraites …

L’hôpital public est particulièrement menacé ! Les 3/4 sont en manque de recettes et les projets pour 2026 vont aggraver ce déficit. Une circulaire de F. Bayrou aux Agences Régionales de Santé en avril dernier leur demandait de serrer la vis des hôpitaux ! Une instruction ministérielle récente la confirme, « avec pour objectif la réalisation de gains d’efficience consubstantiels … » En langage non technocratique, cela veut dire supprimer des activités et des personnels ! C’est dans ce cadre qu’il faut voir ce qui se passe sur le sud du département avec en particulier la réduction de l’ouverture du service de soins non programmés de Vouziers. Dans le nord du département, le CHINA se vante de ne plus être en déficit. Mais à quel prix ? La fermeture de la maternité de Sedan. Et un hôpital qui ne répond pas aux besoins de la population avec des patients traités comme des pions, et par exemple, des Carolomacériens hospitalisés à Sedan, faute de place !

Pour le PCF, il est possible d’augmenter les recettes de la Sécurité Sociale, avec une contribution additionnelle sur les revenus financiers des entreprises  et la suppression progressive des exonérations des cotisations patronales, actuellement compensées incomplètement par le budget de l’État à travers la TVA en modulant les cotisations selon les politiques sociales et environnementales des entreprises.

Michèle LEFLON