La dette, la dette, la dette…

Vendredi dernier, l’Assemblée nationale a commencé un marathon, le projet de loi de finances du budget de l’État. Presque simultanément, la commission des Affaires sociales commence l’étude du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale.

L’abandon de l’article 49-3 de la constitution a tout d’une entourloupe car le gouvernement dispose de beaucoup d’armes constitutionnelles pour saboter le travail parlementaire, le risque pour lui étant une nouvelle censure.

Néanmoins, sans majorité, le débat peut avoir lieu et l’adoption des deux projets budgétaires va se compliquer. Le projet de l’exécutif est antisocial et ressemble en pire à celui de Barnier, Bayrou et compagnie. Année « blanche » rimant avec année noire pour les classes populaires et moyennes, les travailleurs, les retraités, les étudiants, les chômeurs, les familles.

Excepté le ministère des Armées, tous les autres souffriront du frein de la dépense ; la santé, l’éducation nationale pour ne citer que deux d’entre eux. Refus catégorique de taxer les très hauts revenus et les très hauts patrimoines qui esquivent l’impôt pour le faire peser sur les travailleurs et les retraités.

La suspension de la réforme des retraites qui se résume à un décalage de son application serait en partie payée par les retraités, un comble !!!

En 2024, la gauche avait ajouté des rentrées fiscales sur les multinationales et les plus riches qui se comptait en dizaines de milliards d’euros. Même si le texte n’avait pas été adopté, la bataille culturelle s’est jouée là.

En 2025, le premier ministre Lecornu a prévenu, il n’acceptera pas n’importe quoi !

Entre la disette pour toujours et pour toujours les mêmes et la protection des plus riches avec un projet budgétaire clairement en défaveur des classes moyennes et populaires, l’équation se révèle insoluble et la censure arrivera, quand ?…

Et n’oublions pas, l’extrême droite qui, main sur le cœur, prétend défendre les petites gens mais assume de plus en plus son identité libérale et pro-entreprises business. Le RN a déjà prévenu qu’il ne votera la taxe Zucman et la Macronie devra à nouveau compter sur le RN pour se sauver et sauver les riches !

Le débat ne fait que commencer et les communistes y prendront toute leur part.

Corine POSTAL