Des militants toujours aussi déterminés
Mois : octobre 2025
Droits des femmes un long chemin !
C’est le 21 octobre 1945, il y a 80 ans, que le droit des femmes fait un bon qui les années suivantes sera suivi d’autres décisions qui vont dans le sens de l’égalité Hommes/Femmes. Ce 21 octobre les Françaises votent pour la 1ére fois dans une élection politique. Ce scrutin porte sur les élections législatives de l’après guerre. Ce qui est également inédit c’est l’éligibilité de Femmes à l’Assemblée Nationale. Sur les 586 sièges du parlement 33 sont emportés par des Femmes. Encore loin de la parité. Parmi elles la communiste Madeleine Braun qui deviendra vice-présidente de l’Assemblée en 1946.
Dans notre département c’est la communiste Yvonne Dauby qui deviendra la première femme maire. Elle est élue 1ére magistrate de Mohon qui à l’époque était indépendante avant la fusion de 1966. Au sortir de la 2éme guerre mondiale les partis politiques montrent leur volonté d’honorer celles qui se sont engagées dans la Résistance. Ce qui est le cas d’Yvonne qui pendant toute la guerre fut agent de liaison. Née le 1er mai 1917 à Romilly-sur-Seine, décédée le 5 février 2011 à Charleville-Mézières; institutrice, puis professeur de collège ; syndicaliste, dirigeante de la section des Ardennes du SNI (1944-1948) ; militante communiste et résistante FTPF, membre du bureau fédéral des Ardennes du PCF (1945-1948) ; maire de Mohon de 1945 à 1947.
Sylvain DALLA ROSA
Une centaine de personnes à Vouziers pour défendre l’hôpital
Une centaine de personnes se sont réunies le 2 octobre au matin devant l’hôpital de Vouziers pour dire non à la réduction des heures d’ouverture du service de soins non programmés à l’appel de la Ligue des Droits de l’Homme et du Comité de défense des Hôpitaux de proximité des Ardennes : parmi elles, des syndicalistes, des élus.
N’en déplaise au maire de Vouziers, président du Conseil de Surveillance du GHSA (groupement hospitalier sud Ardenne), la menace sur le SMUR n’est pas une rumeur, mais est inscrite dans la révision de juillet 2025 des objectifs quantifiés de l’offre de soins du Projet Régional de Santé du Grand Est. Il existe actuellement 5 SMUR dans la zone regroupant une grande partie de la Marne et le Sud des Ardennes : il pourrait ne plus y en avoir que 4 en 2028. Vouziers ? Ste Menehould ? Les deux ont besoin de leur SMUR ! Ce serait bien de ne pas faire la politique de l’autruche mais d’affirmer le refus d’une suppression.
Ce jeudi 9 octobre, un nouveau rassemblement est prévu à 10 h place Hourtoule, devant l’hôpital de Rethel dans le cadre d’une journée de mobilisation nationale initiée par la CGT santé action sociale contre les politiques austéritaires qui mettent à mal notre système de santé. A Rethel un directeur provisoire a été nommé pour mettre en place un plan d’économie, avant l’instauration d’une direction commune avec le CHU de Reims et l’expérience ailleurs en France montre qu’une direction commune n’est jamais favorable à une offre de proximité.
Michèle LEFLON
Invitation
Les 17 et 18 octobre 1961, lors d’une manifestation non-violente contre le couvre-feu qui leur était imposé, des dizaines d’Algériens étaient assassinés à Paris par des fonctionnaires de police aux ordres de leurs supérieurs. Depuis quarante ans, ce crime a été occulté ; pourtant, ces événements, les plus meurtriers sur le sol de France depuis la deuxième guerre mondiale, ressemblent, par certains aspects, aux heures les plus sombres de la collaboration. Pourquoi cette histoire a-t-elle été dissimulée ? Dans quelles conditions, au nom de quelles raisons, des responsables d’un État démocratique ont-ils caché l’ampleur et la gravité de tels événements ?
Au moment où l’Assemblée Nationale reconnaît que la guerre d’Algérie a eu lieu, ce film doit contribuer à faire que les événements du 17 octobre 1961 retrouvent toute leur place dans notre mémoire collective. Il est aujourd’hui possible d’intégrer ces pages refoulées de notre histoire. Nous avons une responsabilité vis-à-vis des victimes de ce massacre et de leurs familles.
Une vie politique loin des préoccupations populaires
À l’écoute de France Info, le lendemain de la démission du Premier Ministre Lecornu -en poste durant 15h ! -, les commentateurs deviennent des critiques médiocres d’une vie politique s’apparentant à un mauvais vaudeville. Pendant que l’un défend tels responsables politiques, l’autre donne voix aux électeurs, tous s’accordant sur les valeurs de la République.
Mais de quelles valeurs parlons-nous à l’heure où la droite dite républicaine est prête à se compromettre complètement avec l’extrême droite dans une union des droites nauséabonde ?
Est-ce que notre vie politique serait devenue une affligeante scène de ménage d’un théâtre de boulevard ? Les premiers ministres qui se succèdent, un état sans budget, les résultats des dernières législatives non respectées par un président hors sol.
Et pendant ce temps à nos portes et au Moyen Orient, la guerre fait rage tuant des civils innocents chaque jour.
Pendant ce temps, les fins de mois difficiles arrivent de plus en plus tôt pour bon nombre de Français.
Alors que les solutions existent : des solutions politiques avec la nomination d’un premier ministre de gauche, des solutions économiques avec la taxation des plus riches d’entre les Français (taxe Zucman), des solutions sociales avec la suppression de la réforme des retraites.
Au lieu de cela, des menaces de dissolution de l’Assemblée ou de démission du Président planent, ce qui laisserait la voie ouverte à la prise de pouvoir par l’extrême droite.
Rappelons-nous de ces mots du grand écrivain Albert Camus, qui naquit en Algérie : « Faites attention, quand une démocratie est malade, le fascisme vient à son chevet, mais ce n’est pas pour prendre de ses nouvelles… »
Irène PERRIN TOININ
Secrétaire de section de Charleville – Mézières
« Vive la Sociale ! Relever les défis d’aujourd’hui et de demain »
Les 80 ans de la Sécurité Sociale ont donné lieu à un évènement exceptionnel au siège du Parti Communiste, lequel est d’ailleurs orné pour un mois à l’image de la Sécurité Sociale. Cela a permis de revenir sur les défis face à la domination et au pouvoir du capital sur la production de richesses et sur sa répartition.
Défi de prolonger ce principe fondamental : « contribuer selon ses moyens et recevoir selon ses besoins », une avancée énorme, considérable, révolutionnaire, au cœur de la lutte des classes.
Le défi de prolonger le choix par ses fondateurs d’un financement par la cotisation sociale est central. C’est le choix d’un partage des richesses produites pour la solidarité, au détriment des profits. C’est véritablement un choix de société.
Pour nous, communistes, il est capital de remettre le monde du travail au centre de la gestion de la Sécurité Sociale et d’accroître ses ressources à partir de l’emploi pour répondre aux besoins sociaux :
– Appliquer une contribution additionnelle sur les revenus financiers des entreprises. Ceux-ci ne contribuent pas au financement de la dépense sociale.
– Supprimer progressivement les exonérations de cotisations patronales.
– Moduler les taux de cotisations patronales en fonction des politiques d’emploi et de salaire des entreprises.
Développer la Sécurité Sociale, c’est aussi veiller concrètement à l’effectivité des droits qu’elle ouvre ! Le développement des dépassements d’honoraires est un frein considérable à l’accès aux soins. C’est le sens de la pétition lancée par le PCF qui demande également un 100% Sécurité sociale, plus de moyens pour l’hôpital public et la médecine de ville, un conventionnement unique pour les médecins leur permettant de vivre dignement de leur travail. Signez la sur https://www.pcf.fr/petition_securite_sociale
Un festival qui monte en puissance
Le festival mondial des théâtres de marionnettes s’est achevé sur une participation exceptionnelle. Charleville-Mézières n’avait pas connu une telle animation depuis longtemps. Le président de la maison de la culture, La Bohême, responsable du off en salle, parle même d’un très bon cru, soulignant néanmoins qu’il faudra apporter des aménagements pour les prochaines éditions.
Le directeur du festival donne des chiffres éloquents, « 95% de fréquentation pour les spectacles en salle ». La participation globale est elle estimée à 150 000 festivaliers. D’ailleurs si on regardait les plaques d’immatriculation des véhicules on s’apercevait rapidement que de nombreux étrangers avaient fait le déplacement pour la ville chef lieu des Ardennes. C’est une retombée économique non négligeable à laquelle il faut s’attendre vient de déclarer la Chambre de commerce. Les hôtels affichaient complets et les restaurateurs ont fait le plein pendant ces 10 jours.
A la création du festival par J. Félix personne n’aurait prédit un engouement pareil pour une animation culturelle. La décision prise sous le mandat de C. Ledoux de changer la périodicité du festival en passant de tous les 3 ans à 2 ans s’avère payante. Mention spécial à la CGT qui organise son propre festival à la Bourse du Travail depuis 2009 et ce dans la volonté de donner accès à la culture au plus grand nombre avec un succès populaire grandissant.
Sylvain DALLA ROSA
L’hôpital de Vouziers à nouveau menacé
Le personnel du service de soins non programmés de l’hôpital de Vouziers a lancé l’alerte : les heures d’ouverture pourraient être réduites, avec une fermeture plus tôt le soir, et un accès seulement en matinée les samedis et dimanches, associé à une fermeture de la radiologie. C’est en totale contradiction avec la nécessité affichée par les autorités d’un recours possible à moins de 30 mn. Les habitants de la plupart des villages alentours auront plus de 50 minutes de route pour se rendre dans un service d’urgence, que ce soit Sedan, Charleville-Mézières, Rethel ou Verdun occasionnant une répercussion sur les transports sanitaires, les pompiers avec des difficultés de disponibilités qui en découlent.
Les informations témoignent également de difficultés sur Rethel.
La situation est d’autant plus inquiétante que dans un document communiqué aux membres du Conseil Départemental de la Santé et de l’Autonomie, l’ARS faisait état de la possibilité de passer de 5 à 4 le nombre de SMUR sur la zone d’implantation 2 « Champagne ». La traduction de ce langage technocratique pourrait être la suppression du SMUR de Vouziers. (car le sud du département des Ardennes fait partie de la « Champagne »).
La mobilisation s’est construite très rapidement, avec des associations, des responsables syndicaux et un rassemblement est prévu ce 2 octobre.
Cette atteinte à l’accès aux soins est malheureusement le reflet de ce qui se passe dans la plupart des départements de notre pays, en lien avec les politiques de restrictions budgétaires qui touchent notre système de santé.
La continuité contre la population !
L’été 2024 avait été un record de durée dans l’attente de la nomination d’un Premier ministre. L’automne 2025 va battre le record de durée dans l’attente de la composition d’un gouvernement !
Les mêmes causes produisent les mêmes effets : la recherche par le Président de la République de l’impossible, un gouvernement en dehors de la majorité, certes relative, mais majorité de gauche sortie des élections législatives après la dissolution de l’Assemblée Nationale.
E. Macron et S. Lecornu n’ont qu’un but : défendre le grand patronat avec le soutien implicite du RN, soutien implicite et même explicite, comme en témoigne sur le terrain les allégations d’un jeune, soutien de la liste d’extrême droite pour les prochaines élections municipales à Sedan : « il ne faut pas taxer des gens comme Bernard Arnault : on a besoin de gens comme lui » et associant à ce discours une répugnante xénophobie.
Un sondage Ifop révèle que 86 % des Français sont favorables au projet de taxe Zucman. Il s’agirait de la création d’une taxe de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros. Cela révèle à quel point notre pays a soif de réduction des inégalités !
Pour les communistes, il faut arrêter de défendre les privilèges du capital, mettre en cause sa domination sur toute l’économie qui empêche de répondre aux besoins sociaux et de relever les défis du siècle. Le problème du pays n’est ni la dette, ni le prétendu « coût du travail ». C’est le coût du capital, les dividendes et les intérêts payés aux banques, qu’il faut baisser.
Ce sont les mobilisations populaires qui permettront le changement nécessaire et le PCF salue la détermination de l’intersyndicale et appelle à participer à ces mobilisations.
Michèle LEFLON