Prendre des mesures urgentes pour conforter l’usine des Ayvelles

La transition de la filière automobile vers le tout électrique est programmée d’ici 2035. A cette époque les constructeurs européens ne devront plus produire que des véhicules électriques ou hybrides. Pour les 8 premiers mois de l’année 2025 la vente de voitures neuves a progressé et les véhicules électriques sont devenus majoritaires. Le chiffre est de plus de 2,18% en août dernier en France. Il s’agit d’une progression qui est loin de compenser le recul global du marché automobile français. Cette situation n’empêche pas le groupe Stellantis (ex PSA) de réaliser 5,6 milliards de bénéfices au 1er semestre 2025. L’usine située aux Ayvelles, dans la banlieue de Charleville-Mézières, vient de fêter ses 50 ans dans notre département. A l’époque les objectifs de sa construction était de réaliser un site destiné à la création de 4000 emplois. Aujourd’hui l’usine atteint péniblement les 1800 salariés dont de nombreux intérimaires.

Le groupe automobile Stellantis semble favoriser ses usines implantées en France. Ainsi, l’usine ardennaise vient de se voir confier la production de 150 000 culasses par an. Cette commande est accompagnée de la nomination d’un nouveau directeur depuis juin dernier (A. Filosa). Cette promotion marque t-elle la volonté du groupe automobile de sauvegarder son implantation ardennaise ?

La déprime que connaît actuellement le secteur automobile sera t-elle réellement prise en compte dans la perspective du tout électrique ? Cette évolution montre la nécessité de transformer la fabrication industrielle. L’usine des Ayvelles est un site de production de pièces en aluminium qui n’existent pas dans les véhicules automobiles électriques. Il y urgence à prévoir la transition sous peine d’une catastrophe industrielle pour la plus importante usine de la région Champagne-Ardenne.

Sylvain DALLA ROSA