Après bien des tergiversations le gouvernement présente son projet de budget pour 2025. Pour les habitants mais également pour les collectivités la pilule sera dure à avaler. Ainsi, pour la commune de Charleville-Mézières le manque à gagner des subventions sera de 1,4 million d’euros (sources Intercommunalités de France). L’objectif pour le gouvernement est d’économiser un total de 5 milliards d’euros sur le dos des collectivités. Ce sont des investissements qui vont diminuer et les services publics qui vont être rognés.
D’autres collectivités vont être victimes de ce recul financier. Le président de la région Grand Est vient de monter au créneau pour dénoncer cette économie voulue par le gouvernement. Pour la région Grand Est ce serait un montant de plus de 50 millions d’euros qui est programmé en diminution pour 2025. Cette annonce se fait au moment où les régions, les départements, les communes et les intercommunalités sont entrain d’élaborer leurs budgets. Malgré les négations du maire de Charleville-Mézières c’est bien une stagnation du développement de la ville chef lieu des Ardennes qui risque d’avoir lieu. C’est une véritable régression qui risque de plomber les finances de la collectivité. Ainsi, des investissements sont annulés ou reportés. A titre d’exemple la rénovation de la passerelle Bayard est revue à la baisse.
Cette purge drastique des aides financières serait accompagnée d’autres mesures d’économies. Amputation du remboursement du fond de compensation de la TVA ou une diminution sensible du Fond Vert au détriment de l’écologie (-1,5 milliards). C’est une économie globale de 60 milliard qui est envisagée par le gouvernement. Cette politique aura des conséquences sur les effectifs salariés des collectivités. La Cour des Comptes vient d’estimer nationalement à une suppression de 100 000 emplois de fonctionnaires territoriaux. Au delà des conséquences sur l’emploi c’est le service public qui entre en récession.
Sylvain DALLA ROSA