Après la fusion des hôpitaux, la casse

En 2018 les Ravignon, Herbillon, Warsmann, Cordier, Poletti se réjouissaient de leur grande « négociation » : le plan de performance des hôpitaux du Nord Ardenne précisait qu’il n’y aurait pas de suppressions d’emplois.
En 2019 les maires acceptaient la fusion des hôpitaux … pour les sauver !
En 2020, (et nous ne sommes qu’en janvier!) la direction supprime 18 emplois à Manchester : ces postes sont à l’équipe ménage !
Ces mesures d’économies sont insupportables (associées d’ailleurs à d’autres) et témoignent dans les Ardennes de la situation dramatique des hôpitaux. Les élus qui cautionnent ce démantèlement des hôpitaux ne peuvent être laissés tranquilles : des militants de la CGT, du comité de défense des hôpitaux et de la Jeunesse Communistes se sont invités aux vœux du maire de Charleville-Mézières à l’hôpital.

Des actions répressives, faute de débat

Des militants CGT de Nouzonville ont été verbalisés lors d’une distribution de tracts. De plus, pour avoir collé des autocollants sur des panneaux, l’Union départementale CGT 08 s’est vu infliger une amende de 426 euros Enfin, lors d’une opération de communication des cheminots, en gare de Charleville-Mézières, la direction a fait appel à un huissier afin de faire un constat.

La série se poursuit avec le gazage de manifestants le jeudi 9 janvier : alors que le cortège était arrivé place de l’hôtel de ville et s’apprêtait à se disperser, la police a barré les 2 issues, suite à des échanges verbaux quelque peu vifs, les forces de l’ordre ont gazé les manifestants sans sommation.

Force est de constater que le gouvernement ne répond à la contestation de la réforme des retraites que par le mépris et la violence, les actions syndicales sont considérées comme des délits, font l’objet de contraventions, de sanctions de droits commun, une façon bien commode d’esquiver le débat politique de fond sur la réforme.

Les entreprises échappent au contrôle

A Charleville-Mézières, la liste « Une ville pour tous » propose d’instaurer la gratuité des transports urbains. Pour caler financièrement ce projet, Sylvain DALLA ROSA est intervenu lors d’une séance du conseil communautaire d’Ardenne Métropole pour demander le nombre d’entreprises qui pratiquent le paiement de 50% des frais de déplacements alternatifs (bus-deux roues…..). Cette demande avait pour but de connaitre le montant versé par les employeurs sur le territoire de l’agglomération. Avec le passage à la gratuité la contribution patronale pourrait diminuer sensiblement. Le vice président chargé des transports a relayé la demande auprès de l’URSSAF. La réponse de l’organisme est une surprise totale. Celui ci avoue l’absence de contrôle « nous n’avons pas de lisibilité sur le sujet » écrit il.
En clair, l’URSSAF ne contrôle pas les entreprises sur cette question. Résultat, les patrons peuvent appliquer à leur guise la mesure de prise en charge de 50% des transports des salariés. Aux élus locaux de se mobiliser pour faire appliquer la loi.

Charleville-Mézières : un budget qui manque d’ambition

« Pour toutes ces raisons je n’ai pas voté le budget »
.Sylvain DALLA ROSA

Comme l’impose la loi le conseil municipal de Charleville-Mézières a mené un débat sur les orientations budgétaires (DOB). L’étape suivante c’est le vote du budget. Celui-ci a eu lieu le 19 décembre. Entre le DOB et le vote du budget peu de choses ont changé. Il est essentiellement question d’ajustements.

Il s’agit d’un budget sans ambition.

Particulièrement en investissements. Concernant le fonctionnement, la droite fait subir une cure d’austérité au personnel municipal. Même si le taux de la masse salariale progresse pour 2020 de +1,48% cela n’est cependant pas suffisant pour rester à effectifs constants. Résultat il y aura encore en 2020 des suppressions de postes

Sylvain Dalla Rosa est revenu également sur l’encours de la dette. Le débat a montré que ce recours à l’emprunt est nécessaire pour équilibrer le budget. De 78 millions d’euros de dette en 2013 nous sommes à 74 millions en 2019. Le recours à l’emprunt permet à des villes comme la notre, qui connaissent une situation financière difficile, de faire des investissements nécessaires au développement. Après avoir largement critiqué la gauche, à l’époque, aujourd’hui la droite carolomacérienne fait la même chose en ayant recours à l’emprunt.

Concernant la fiscalité, B.Ravignon a déclenché une polémique avec le conseil départemental auquel il reproche sa hausse importante des impôts. C’est un duel de « frères ennemis » auquel nous assistons. Il s’agit d’une opposition de façade car nous n’avons jamais entendu des critiques de sa part sur les choix, contestables, fait par le Conseil départemental dans ses investissements. Pour sa part, la ville applique une baisse de la fiscalité depuis 2014. Au total moins 10% en six ans. Il faut cependant relativiser les choses car cette baisse pour les contribuables carolomacériens cela représente en euros une baisse annuelle de 17 à 18 euros en moyenne.