Hôpital Rethel/Vouziers : il faudrait supprimer du personnel pour la Cour des Comptes

La Cour régionale des comptes du Grand Est vient de publier un avis à la demande de l’Agence Régionale de Santé sur le Groupement Hospitalier Sud Ardenne (GHSA) qui regroupe depuis 2005 les deux hôpitaux de Rethel et Vouziers.

Il y a des difficultés financières : diminuez la masse salariale ! Vive la précarité de l’emploi.

Cette scandaleuse conclusion témoigne à quel point pour les autorités de notre pays, les économies comptent plus que la santé de la population !

Ce rapport incite à quelques remarques :

– la fusion n’est pas la panacée financière. On le savait, mais la lourde antériorité de la fusion des hôpitaux de Rethel et de Vouziers (18 ans) confirme les pronostics ! Le GHSA a perdu la seule maternité qui lui restait à Rethel et le site de Vouziers a vu ses services fermer les uns après les autres, tout récemment son service d’urgence, transformé en un service de soins non programmés ouvert seulement aux heures ouvrables.

– il y aurait eu des négligences dans la gestion. Il ne s’agit pas de juger la réalité de celles-ci mais par contre de s’interroger. Même si la loi Bachelot a transformé les conseils d’administration en conseil de surveillance, simple chambre d’enregistrement, la question se pose quand même de l’absence d’alerte par les maires de Rethel et Vouziers !

– les éléments donnés sur l’EHPAD de Vouziers trahissent bien les intentions du rapport : donner des éléments à l’ARS pour contraindre à réduire les dépenses de personnel, sans aucune attention à la qualité des soins. Le rapport note en effet que la reconstruction de l’EHPAD s’est accompagnée d’une diminution de lits, à personnel quasi identique. Mais aucune mention n’est faite d’un quelconque ratio par rapport au nombre de résidents ! La qualité des prises en charge est le dernier des soucis de la Cour des Comptes. Et en plus, elle reproche la diminution des contrats précaires et la titularisation de personnels !

En conclusion, la mobilisation s’impose ! Le GHSA ne doit pas réduire sa masse salariale, mais bénéficier de plus de financement pour ses investissements et pour tenir compte de la faible densité de la population de l’Argonne qui doit avoir accès aux mêmes soins que dans le reste du territoire national : la transformation du service d’urgence en service de soins non programmés ouvert uniquement aux heures ouvrables met en danger la population !

Michèle LEFLON