ARCAVI doit fusionner avec VALODEA

Créée en 1978, sous la forme d’une société d’économie mixte (SEM) la société ARCAVI est un des acteurs ardennais du traitement des déchets ménagers. Régulièrement cette SEM est sous « les feux de l’actualité ». Le dernier épisode en date est l’incendie qui a ravagé le centre de tri situé à Mohon et dont la SEM est gestionnaire. L’estimation est de 21 millions pour sa reconstruction. Auparavant c’était l’équipe de direction qui avait été frappée par des règlements de compte au sein de la société et des opérations douteuses.

La création d’ARCAVI, à l’époque, était une nécessité afin de coordonner et de gérer à l’échelle départementale la gestion des déchets ménagers et de donner un contexte environnemental au centre d’enfouissement d’Eteignières en traitant notamment les jus de fermentation des déchets (les lixiviats).

Aujourd’hui nous sommes en plein paradoxe. En effet, concernant le centre de tri c’est VALODEA, syndicat Mixte ardennais qui en est le propriétaire et cède la gestion à ARCAVI sous la forme d’un marché public. Pour achever ce paradoxe le directeur d’ARCAVI siège en qualité d’élu au conseil syndical de VALODEA.

Tributaire de la destruction, quasi complète, par incendie du centre de tri il n’était plus possible pour ARCAVI de maintenir ses salariés en chômage technique. C’est cette situation qui vient de conduire la SEM à lancer une procédure de licenciement contre 20 de ses salariés.

ARCAVI est géré par le conseil départemental qui possède 63% des actions. En qualité de commune seule la ville de Charleville-Mézières possède des actions pour 2% et à ce titre un élu siège au conseil d’administration. Comme je le réclame depuis des années la dissolution d’ARCAVI et sa fusion avec VALODEA est une nécessité. Aujourd’hui cette démarche prend tout son sens notamment pour la sauvegarde de l’emploi.

Sylvain DALLA ROSA