C’est le moment d’agir contre l’extrême droite

Le 19 janvier, Stanislas Rigault (président de Génération Zemmour) viendra faire un meeting à Charleville-Mézières, dans les salons d’honneur de l’Hôtel de Ville.

« Reconquête », le parti d’Eric Zemmour est une organisation d’extrême droite, fasciste et anti-républicaine. Leurs discours mélangeant racisme et apologie des collabos sont dangereux et en partie illégaux. Leur venue au sein des salons d’honneur de l’Hôtel de Ville est scandaleuse. Ce symbole républicain de notre ville n’a pas à servir leur propagande immonde.

C’est pour ça qu’il est important de se mobiliser contre ce meeting. Les Carolomacériens doivent montrer leur opposition aux discours de haine et de division véhiculés par Zemmour et ses supporters.

A l’appel des jeunes communistes, nous vous donnons rendez-vous le 19/01 à 18 h devant l’hôtel de ville pour affirmer notre opposition à l’extrême droite !

Réforme des retraites : face à la brutalité du projet le PCF veut contribuer à une riposte large et déterminée

Lors d’une conférence de presse mardi dernier, la Première ministre a détaillé le contenu de la réforme des retraites qui va être discutée au Parlement dès le mois de février pour une mise en application à partir du 1er septembre 2023. Le projet de loi de financement de la sécurité sociale rectificatif qui portera la réforme sera présenté au Conseil des ministres du 23 janvier.

Alors qu’une très forte majorité, sondage après sondage, s’oppose à un recul de l’âge légal de départ à la retraite, alors que plus d’un salarié sur deux n’est déjà plus en activité entre 55 et 64 ans, alors que notre société, le monde du travail et la jeunesse ont tant besoin d’une réforme pour une bonne retraite pour répondre aux défis de la période actuelle et des prochaines décennies, Emmanuel Macron et le gouvernement ont décidé un passage en force. Ils veulent en finir avec la façon de concevoir une société solidaire.

Les efforts de communication, les mensonges aussi, ne peuvent cacher qu’Elisabeth Borne propose un basculement dont le pays ne veut pas. Avec cette réforme, Macron et l’exécutif, soutenus par les Républicains, s’adressent prioritairement au grand capital, aux instances européennes et aux marchés financiers. Moins de dépenses sociales en travaillant plus longtemps pour des pensions plus réduites encore pour l’immense majorité des retraités. Ce sont les plus belles années à la retraite, celles en bonne santé, qui sont frontalement attaquées. Il s’agit d’une entreprise de démantèlement de l’État social, de notre système de sécurité sociale, de l’esprit de solidarité.

Ils veulent faire travailler plus longtemps les mêmes, alors qu’il y a 6 millions de privé·es d’emploi et d’immenses besoins de production et de services, publics comme privés. La voie du progrès, ce sont la création d’emploi, l’augmentation des salaires, la formation – base fondamentale de consolidation du système. Il est aujourd’hui miné par la finance, le coût du capital et la précarité.

On peut, au contraire d’Emmanuel Macron et d’Élisabeth Borne, emmener les entreprises et le pays vers un chemin de progrès en rompant avec la finance pour sortir notre pays de la crise et répondre aux besoins de développement humain !

Un front syndical uni et déterminé est constitué pour s’opposer et mettre en échec cette réforme détestable. Le Parti communiste français, avec les autres partis de gauche et écologistes, les forces sociales et citoyennes, appelle à la plus large mobilisation, à la riposte la plus forte et rassembleuse. Une réforme pour une bonne retraite, comme nous la proposons, c’est possible, nécessaire et efficace.

A l’initiative des organisations syndicales, une première mobilisation est d’ores et déjà décidée pour le 19 février.

Le financement est la question décisive. Nous formulons des propositions de financement précises, crédibles et les mettons à la disposition : création d’une cotisation nouvelle sur les revenus financiers des entreprises et augmentation des cotisations en modulant les cotisations à la hausse pour les entreprises qui taillent dans l’emploi, les salaires, les dépenses de formation.

Comme nous avons pu le faire et le réussir en 2005 sur le traité constitutionnel européen, notre peuple dispose de ressources considérables pour décider de ce que doit être l’avenir.

Sedan, la maternité sur la sellette

Les voyants sont au rouge pour la maternité de Sedan. Pas que pour la maternité d’ailleurs, car sa fermeture, ce serait aussi la remise en cause du service de néonatalogie, du service de soins continus, de la chirurgie publique !

Après une visite au ministère le maire de Sedan est optimiste ! L’optimisme fait vivre, mais ne trouve pas les médecins anesthésistes nécessaires au fonctionnement de l’hôpital de Sedan pour remplacer ceux qui partent légitimement à la retraite !

Un nouveau développement de la chirurgie ambulatoire à Sedan est annoncé avec de l’ophtalmologie ! Mais ce ne serait pas des chirurgiens du service public : ce serait ceux du GCS (groupement de coopération sanitaire) en clair la « polyclinique » installée dans les murs de Manchester. Peut être pourraient ils amener « leurs » anesthésistes, pour faire aussi fonctionner la maternité et les soins continus ?

La désintégration actuelle des hôpitaux, qui ne touche pas que les Ardennes, passe aussi par la préférence accordée par le gouvernement actuel au secteur libéral, au privé au détriment du secteur public.

Le comité de défense des hôpitaux de proximité des Ardennes organise une réunion publique le jeudi 19 janvier à 18 h à l’amphithéâtre Pierre Mendès France à Sedan. N’hésitez pas à y participer.

La débandade du Grand Est !

La région Grand Est a été créée au 1er janvier 2016 par la fusion de la Champagne Ardenne, de la Lorraine et de l’Alsace. Moins de deux ans plus tard, son premier président, Philippe Richert démissionnait, officiellement pour raison de santé. C’est Jean Rottner qui lui succédait. L’un et l’autre sont issus de l’Alsace. Les élections régionales de 2021 ont renouvelé la majorité de droite avec à sa tête Jean Rottner. Et lui aussi démissionne, 5 ans après sa première élection comme président de région, même pas un mandat (qui est de 6 ans), officiellement pour raisons familiales. Mais on apprend qu’il va rejoindre un groupe dans l’immobilier. Pourtant, avant son engagement politique, il était urgentiste, chef du service des urgences de Mulhouse même. C’est vrai que c’est une profession où il y a un énorme taux de chômage actuellement et il a raison de se reconvertir !

Actuellement, Franck Leroy assure l’intérim et devrait être le futur président de région, sauf à une brouille au sein de la droite régionale, mais ce sont leurs affaires et cela ne changera rien : ce sera toujours une politique de droite, qui préfère privatiser certaines lignes de TER par exemple ou réduire les aides aux associations plutôt qu’au patronat. Sauf que Franck Leroy n’est pas alsacien, mais marnais. Alors, les vieux refrains régionalistes de la droite alsacienne reviennent à la surface, ces vieux refrains qui s’opposent à la République, veulent garder à tout prix cette spécificité alsacienne qu’est le Concordat, ne reconnaissant pas la loi de séparation de l’église et de l’État, ni même la loi de 1901 (la même période) sur les associations …Et cette droite alsacienne a déjà réussi à faire accepter la création de la Communauté européenne d’Alsace, un type de collectivité spécifiquement créée pour l’Alsace avec des compétences particulières, cassant l’égalité et la solidarité entre les territoires de notre République.

Le président de la région Grand Est a démissionné, mais pas que lui ! Les dernières semaines ont aussi vu la démission de leur poste de vice-président de la région d’Arnaud Robinet, le maire de Reims et de Boris Ravignon, le maire de Charleville-Mézières, le premier attiré par la présidence de la Fédération Hospitalière de France, le second par celle de l’ADEME.

C’est la grande débandade ! Le PCF avait violemment critiqué cette réforme territoriale, allant dans le sens de la métropolisation de nos territoires au détriment d’un aménagement équilibré, éloignant les citoyens des lieux de décisions… L’échec de cette grande région est patent, mais la population a plus besoin de politiques mettant en œuvre les compétences de la région au service d’un développement équilibré, économique, social, environnemental que de nouveaux tripatouillages de territoires et que d’élus avant tout soucieux de leur plan de carrière personnel !

Diffusion de Nouvelles des Ardennes : papier ou mail ?

Nouvelles des Ardennes est diffusé à la fois par la poste et par mail à toutes celles et ceux qui en ont fait la demande, dès le jeudi matin. Certains d’entre vous l’ont donc en double.

L’augmentation des tarifs postaux nous amène à adapter notre diffusion « papier » pour éviter les gâchis. Pas question évidemment de priver nos lecteurs de toucher au papier, de faire une collection des numéros de Nouvelles des Ardennes ! Par contre, si vous lisez le NDA reçu par mail le jeudi et mettez au feu l’exemplaire papier reçu ultérieurement, ou si vous ne le recevez pas par mail, mais préféreriez cette formule, n’hésitez pas ! Contactez nous !

Une bonne année 2023 !

Nouvelles des Ardennes souhaite une bonne année à chacune et chacun de ses lecteurs, à leur famille.

Que souhaiter à notre pays, à l’humanité ? Avant tout la paix ! La population ukrainienne continue à subir les bombardements russes, alors même que l’opinion publique russe devient majoritairement en faveur de pourparlers de paix. Car ce sont les peuples qui en souffrent. Mais les dirigeants des pays occidentaux, Macron en tête, préfèrent souffler sur les braises et donner libre court aux vendeurs d’armes, au risque d’une extension du conflit, des vendeurs d’armes qui profitent aussi de tous les conflits, partout dans le monde ! Dans un récent communiqué, le Mouvement de la Paix fait le parallèle entre l’augmentation record du budget des armées et la situation catastrophique des hôpitaux et de la santé publique en France.

Les souhaits à formuler sont que toutes et tous vivent mieux ! Et cela ne se fera pas sans luttes ! Car ceux qui disent que la lutte des classes n’est plus d’actualité se trompent ! Plus que jamais, c’est le capital contre le travail, le capital pour lequel rien ne compte, sauf son accumulation au détriment de la planète, au détriment de l’humain. C’est pour servir le capital que Macron veut, envers et contre tous, mettre en route sa réforme des retraites : c’est la première lutte qui nous attend pour cette année 2023. Retarder l’âge de départ en retraite, que ce soit directement, ou indirectement, en exigeant plus d’annuités de cotisation est absurde, dans un pays où les jeunes galèrent ! Vivre mieux, c’est aussi avoir des salaires décents pour manger sain, s’habiller, se loger … et avoir des loisirs ! La lutte pour la revalorisation des salaires est étroitement liée à celle pour les retraites : l’augmentation des salaires, ce serait aussi plus de cotisation pour la retraite.

La tradition associe aux vœux de bonne année la santé ! Est ce vraiment possible cette année, alors que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile, que la recherche d’un médecin traitant, quand le sien part à la retraite, s’apparente au parcours du combattant ? Les épidémies de COVID, de grippe et de bronchiolite ont confirmé la faillite du service public hospitalier. Alors oui, il faut surtout souhaiter à chacun de ne pas tomber malade ! Et, là aussi poursuivre la lutte pour l’accès aux soins pour toutes et tous, pour un service public hospitalier de qualité, pour la mise en place d’un vrai service public de soins de premier recours. La question des financements est au cœur du problème et rejoint le combat pour les retraites ! C’est la question de la Sécurité Sociale, de toute cette part de travail qui produit des richesses au service du capital au lieu de les mettre au service de tous par des cotisations à la Sécurité Sociale.

Oui, de nombreuses luttes nous attendent en 2023 ! Mais la lutte, c’est aussi la solidarité, le plaisir de se retrouver ensemble vers un but qui nous passionne, celui d’une société où on vit mieux, les jours heureux. Alors, bonnes luttes !

Michèle LEFLON