Mobilisation des salarié.e.s de l’EHPAD Croix Rouge de Givet

Après une première mobilisation le 7 octobre, les salarié.e.s de l’EHPAD de Givet ont renouvelé leur action ce lundi 10 octobre entre 14 h et 15 h. Leurs revendications portent sur les salaires, mais aussi sur les conditions de travail. Le manque de personnel ne leur permet pas de prendre en charge les résidents dans des conditions décentes. La Fédération des Ardennes du PCF leur apporte tout son soutien.

Camaïeu, la liquidation laisse les salariés sur le carreau

Ce 3 septembre le rideau est définitivement tombé sur les magasins de prêt à porter CAMAÏEU. Après le rachat de la marque par un investisseur privé en août 2020 il restait 2600 employés dans les 514 magasins qui restaient ouverts dont 2 dans les Ardennes à Charleville-Mézières et Villers Semeuse. Localement se sont une dizaine d’employé.e.s qui se retrouvent au chômage.

Certains voudraient mettre ces fermetures sur le dos de la crise sanitaire (COVID) et la hausse des matières premières. Certes, ces événements n’ont pas arrangé les choses mais les difficultés de CAMAÏEU remontent avant cette période de confinement. Les marques de vêtements se livrent actuellement une guerre sans merci. Des enseignes comme Naf Naf ou la Halle Aux Vêtements sont également dans la tourmente.

Du coté des pouvoirs publics rien n’a été fait pour permettre à CAMAÏEU de faire face à ses difficultés. Ainsi un « Prêt garanti par l’État » (PGE) aura été refusé à CAMAÏEU. Cette décision n’a jamais été motivée si ce n’est la volonté d’étouffer la marque qui jouissait d’une bonne image parmi la clientèle. Les queues qui se sont pressées le dernier jour devant les magasins soulignent l’attachement du public à la marque.

Sylvain DALLA ROSA

Les droits des chômeurs enterrés à l’Assemblée

La nouvelle réforme de l’assurance-chômage a été votée mardi soir à l’Assemblée Nationale, ouvrant la voie à la modulation des allocations selon la conjoncture et durcissant les droits des chômeurs, dans la plus pure logique libérale. Ce vote a montré l’union de la droite, réunissant les voix des macronistes à ceux des « Républicains », tandis que le RN s’est contenté d’agiter sa raciste « priorité nationale ». À cause d’un amendement venu de la droite, voté par la majorité, les personnes licenciées pour abandon de poste seront considérées comme démissionnaires, se voyant alors privées d’indemnités chômage. Sur les conditions d’entrée dans le régime – six mois travaillés sur vingt-quatre aujourd’hui – et sur la durée d’indemnisation le gouvernement pourrait légiférer par décret.

Ce texte marque le mépris des droites pour les privés d’emploi, les accusant d’être responsables de leur situation et avec comme seul but : obliger à prendre des emplois sous-payés, faire barrage aux revendications salariales en cette période d’inflation.

C’est aussi une attaque contre le principe même de la protection sociale de notre pays, négociée entre les partenaires sociaux pour aller vers son étatisation et sa transformation en assistance publique.

Ce mépris des chômeurs va à l’encontre des politiques qu’il faudrait mener de formation et de création d’emplois (il y en a des besoins pour les services publics, pour la transition écologique, l’industrie … !) pour aller vers l’éradication du chômage.

Michèle LEFLON

La question de la nationalisation

« Alors que notre ministre de l’Économie et des finances se permet de dénoncer les « vieux réflexes datés » de la taxation, nous affirmons quant à nous que c’est la gestion privée de l’énergie qui est à remettre au placard. L’avenir est à la maîtrise publique et sociale !

La maîtrise publique de l’ensemble de notre outil pétrolier et gazier est un combat à mener parallèlement ! Une socialisation de TotalEnergies au côté de celle d’EDF et d’Engie, offrirait à l’État français les moyens d’être le fer de lance dans la planification énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique au niveau mondial.

Une telle mesure doit cependant constituer plus qu’une simple étatisation qui collectivise les coûts sans modifier les critères de gestion de l’entreprise. Pour ce faire, il faut développer de nouveaux pouvoirs des salariés de TotalEnergies. Ces derniers doivent, par exemple, être associés pleinement au recrutement et à la formation du personnel dans son ensemble, mais aussi détenir un droit de préemption prioritaire en cas de fermeture de site qui déstabilise l’emploi et qui n’aurait pas étudié toutes les alternatives. Au niveau du groupe, les syndicats doivent être réellement associés aux choix de gestion avec des pouvoirs renforcés par rapport au 1/3 d’administrateurs historiques dans les entreprises nationalisées qui n’offrent au mieux qu’un droit de regard.

Esteban EVRARD

Manifestation samedi 15 octobre à Sedan pour la maternité

Après l’Agence Régionale de Santé, c’est la direction de l’hôpital qui a entamé une préparation psychologique des personnels à une fermeture ! Ce serait la suppression inacceptable d’un service public touchant tout l’est de notre département et même une partie de la Meuse. La fédération des Ardennes du PCF apporte son soutien à cette mobilisation.

Le gouvernement affronte le droit de grève

Alors que les salariés usent justement de leur droit de grève, le gouvernement fait le choix, par la voix de sa première ministre, de la violence à l’encontre des grévistes. En effet, en ce début de semaine elle a demandé aux préfets de réquisitionner l’ensemble des travailleurs d’Esso-Exxon. Cette réquisition « n’est pas nécessaire et est illégale » comme le rappelle la CGT dans un communiqué du 11 octobre dernier.

C’est dans ce bras de fer que souhaite s’engager le gouvernement, se pliant ainsi de fait aux « besoins » et autres jérémiades du capital. Devons nous rappeler à ce gouvernement que ces travailleurs sont l’honneur de la France ? Que ce sont eux qui font tourner le pays ? C’est pourquoi la CGT annonce d’ores et déjà avoir suspendu toute participation aux réunions avec le gouvernement et le patronat dans la période ! Quant à nous, communistes, nous en appelons à la généralisation de cette mobilisation qui s’annonce historique, pour obtenir une augmentation de l’ensemble des salaires et contraindre ce gouvernement à organiser une Conférence Nationale Salariale.

La pétrochimie à l’avant-garde !

Depuis plus de deux semaines, les agents des raffineries TotalEngeries et Exxon ont engagé un bras de fer avec leur direction respective. A l’initiative de la CGT, les salariés réclament leur dû. Le mouvement s’est enraciné du fait d’une direction refusant d’abord l’avancement des NAO (négociations annuelles obligatoires). Subissant l’inflation de plein fouet comme l’ensemble des Français, les agents ont légitimement estimé qu’il était urgent d’engager de nouvelles négociations, d’autant que la direction vient de décider de distribuer 2,6 milliards de dividendes supplémentaires aux actionnaires. C’est au total près de 10 milliards d’euros, 10 milliards qui permettraient d’augmenter chacun des 35 000 salariés de 300€ par mois pendant 12 ans !

Nous soutenons entièrement et inconditionnellement ces salariés, qui exigent légitimement une revalorisation salariale comblant les 9% de pouvoir d’achat perdu entre 2017 et 2022. Ils exigent également un dégel des embauches ainsi que le recrutement en CDI des salariés actuellement en CDD et des intérimaires.

Nous ne parlons pas en millions, mais en milliards ! Au-delà des dividendes exceptionnels, les groupes Total et Exxon affichent un bénéfice de l’ordre de 30 milliards depuis le début de l’année.

Ce combat accentue les intérêts de classe divergents. Tandis que les salariés réclament un plan massif d’investissement afin de faire face aux insuffisances techniques, aux carences dans l’organisation de plusieurs sociétés avec des surcharges de travail et ne font qu’appeler à la réinjection des bénéfices dans une projet industriel sérieux, les directions, actionnaires compris, restent sourdes et jouent la carte de la diabolisation du mouvement.

Michel Pinçon nous a quittés

Avec sa femme, Monique, ce grand sociologue engagé a permis de mieux comprendre les mécanismes de domination de la grande bourgeoisie, son mode de reproduction.

Ardennais d’origine, il aimait à revenir dans le département. Nous avions eu le plaisir de l’accueillir avec Monique à la Fédération du PCF en octobre 2019.

A Monique, à toute sa famille, la fédération des Ardennes du PCF présente ses condoléances.

Gestion municipale, 8 ans de perdus

Dans sa prestation pour faire le point de la politique municipale, B. Ravignon n’annonce rien de nouveau et confirme ses fonctions de cumul des mandats électoraux. Premier constat le maire de droite de Charleville-Mézières réaffirme son soutien à E. Macron malgré les coups durs du gouvernement portés contre les collectivités et la population.

Concernant certains dossiers la ville aura perdu presque une dizaine d’années. L’aménagement de la Macérienne avec une Scène de musique actuelle (SMAC) de même qu’un plan de circulation étaient déjà dans les cartons dès le début des années 2010. La reconstruction d’une piscine à la Ronde-Couture était également à l’ordre du jour à la même époque.

Concernant le Schéma des mobilités, pour lequel seulement 15,47% de Carolomacériens avaient voté, il aurait fallu remettre tout en débat notamment sur les aspects litigieux comme la généralisation des 30km/h ou l’introduction du « double sens » afin de permettre aux vélos d’emprunter les sens interdits. Le maire réaffirme également son hostilité à la gratuité des bus pourtant déjà en vigueur, avec succès, dans plusieurs dizaines de collectivités.

A propos de la sécurité la ville mise tout sur des opérations coups de point dans les quartiers et la surveillance par caméras. Aucune allusion concernant l’ouverture d’antennes du commissariat de la police nationale dans les quartiers pour pratiquer l’îlotage comme c’était le cas à la Ronde-Couture avant la fermeture de cette antenne. Pas un mot du maire concernant la casse du service public à l’image de la fermeture du point État civil place du Théâtre à l’accueil mairie. De multiples services sont également en sous effectifs.

Dans sa déclaration le maire confirme sa volonté de poursuivre dans la même ligne. A la fin du mandat les conséquences risquent d’être considérables.

Sylvain DALLA ROSA

Disparition de Sylvette Cieur

Nous avons appris le décès de Sylvette Cieur, trésorière de la section PCF de Revin. Nous garderons un souvenir militant de Sylvette qui avait des liens familiaux sur Revin (la famille Nivelet). Son engagement l’avait conduite à être élue au Conseil municipal de Revin.

NDA et la Fédération des Ardennes présentent à ses proches toutes nos sincères condoléances.