ORPEA doit rendre l’argent!

Malgré sa volonté d’éviter de répondre aux accusations sur sa gestion des EHPAD, le groupe ORPEA est toujours sur le devant de l’actualité. Les questions posées par le livre « Les Fossoyeurs » sont toujours sans réponse, particulièrement sur l’implication d’élus ardennais. En effet, en 2010, Boris Ravignon, maire de Charleville-Mézières, qui était conseiller de Sarkozy, a contribué à faire recevoir à l’Élysée les dirigeants d’ORPEA, notamment à l’époque Jean Claude Marian (dirigeant national d’ORPEA). Une photo publié par Médiapart où le maire (Les Républicains) trinque avec le responsable lors de l’inauguration en 2009 de l’EHPAD situé à la sortie de Charleville-Mézières montre la proximité avec les dirigeants du gestionnaire des maisons de retraite. Il n’est malheureusement pas le seul politique local à être impliqué dans la gestion d’ORPEA. Certains fonctionnaires sont également mouillés. Comme Alain Guillaumin, ancien directeur des services du Conseil départemental.

Tardivement le gouvernement a réagi en sommant ORPEA de rendre 55,8 millions d’euros. Cette somme correspond au détournement pendant des années de fonds publics. Si on en croit les déclarations du groupe ils sont décidés à tourner la page de cette période. La récente nomination de Guillaume Pepy (fossoyeur de la SNCF) comme président du conseil d’administration mérite une surveillance accrue des pouvoirs publics sur l’utilisation de l’argent public.

Sylvain Dalla Rosa