Le défi des jours heureux avec Fabien Roussel

Selon les statuts du PCF, votés lors du 26ème congrès (2013), ce sont ses adhérents qui avaient le dernier mot pour l’élection présidentielle de 2022. C’est avec une majorité plus large encore qu’à la conférence nationale que la décision est prise de présenter Fabien Roussel.

Il y a eu 30 217 votants, soit 68,85 % des adhérents. L’option 1, celle proposant une candidature communiste, a recueilli 72,47 % des voix. En ce qui concerne le choix du candidat, 82,32 % des votants se sont prononcés sur le nom de Fabien Roussel. Les candidatures d’Emmanuel Dang Tran et de Grégoire Munck ont recueilli respectivement 1,82 % et 0,16 % des voix tandis que 15,70 % des votants se sont abstenus.

Dans les Ardennes, il y a eu 129 votants, soit 80 % des adhérents. 93 % se sont prononcés pour une candidature communiste et 98 % pour que ce soit Fabien Roussel.

Rompre avec toute forme d’angélisme

Au quotidien, un peu partout, on voit que, malgré les moyens de police supplémentaires sur le territoire, qui donnent des résultats en termes de saisie de stupéfiant, d’arrestations, le trafic est toujours là, les points de « deals » se déplacent ou changent de tête et les habitants ne peuvent que constater la permanence de cette délinquance qui au quotidien crée des nuisances, des peurs, avec le sentiment d’être abandonné. Les trafics en tout genre, notamment de stupéfiants, sont sans doute à l’origine de beaucoup de ces phénomènes de violence. L’organisation de ces réseaux s’appuie sur des jeunes, parfois très jeunes, qui servent de guetteurs, de dealers de proximité, Ces jeunes souvent en rupture scolaire, de formation, d’emploi, accèdent pour un temps à un rôle et un revenu (même s’il est modeste) en acceptant de vivre dans l’illégalité. Mais s’il y a trafic c’est qu’il y a consommateur. Et la France est un des pays où il y a le plus de consommateurs et ce malgré un arsenal répressif important. De toute façon, une société du chacun pour soi, qui ne répond pas aux besoins, ne propose pas un avenir à sa jeunesse ne peut que créer de la colère et des violences.

Depuis des années, les communistes se battent dans de nombreux quartiers contre les violences, pour tenter d’organiser les habitants autour de revendications sur les moyens des services publics, de la police bien sûr, mais aussi de la justice, de l’application des peines, de la prévention, de l’éducation et de tout ce qui peut aider à construire une perspective pour les familles populaires. Mais le débat public reste dominé par cette fausse alternative entre angélisme et populisme, écrasant toute réponse progressiste entre ceux qui ignorent ce que vivent les habitants des quartiers populaires et ceux qui font la course sécuritaire avec les droites.

Les communistes n’ignorent pas la réalité des trafics et des violences qui pèsent sur les quartiers populaires, des habitants qui doivent baisser la tête devant les trafiquants, des jeunes contraints à partir pour ne pas être sous pression des réseaux mafieux, des femmes enfermées dans le choix contraint entre soumission sexuelle ou religieuse… Mais ils ne cèdent pas aux sirènes populistes d’une réponse répressive dont tout confirme qu’elle est un échec ! Ils demandent une police ancrée dans les territoires, avec les moyens d’investigations sur toute l’économie parallèle, en lien avec les douanes, le fisc, l’inspection du travail, les collectivités, l’éducation nationale, les services de prévention. Mais ils demandent aussi une justice capable de traiter toutes les situations, de ne laisser aucun coupable dans l’impunité tout en construisant d’autres réponses qu’une prison dont tout le monde sait qu’elle est d’abord l’école du crime. Ils demandent de vrais moyens à la hauteur de la crise sociale pour ne laisser aucun jeune sans la possibilité de se construire une vie digne, honnête. Ils demandent des moyens décuplés pour une action de santé publique de grande ampleur contre les addictions, qui devrait être une des priorités de l’éducation nationale.

Esteban Evrard

Ravignon, la boulimie du pouvoir

On savait le maire de Charleville-Mézières accro au pouvoir mais là on atteint le summum du cumul des mandats électifs. L’annonce que B. Ravignon conduira la liste de droite « Les Républicains » en juin prochain aux élections régionales confirme la boulimie de pouvoirs du maire de Charleville-Mézières. Cette candidature est d’autant plus surprenante que le siège du Conseil Régional se situe à Strasbourg soit 350 kilomètres.

Cette situation n’est pas nouvelle. Aujourd’hui B. Ravignon cumule déjà de nombreux postes, maire de la ville chef lieu, président de la communauté d’agglomération, président du conseil de surveillance de l’hôpital ou de l’EPAMA……. Pour ne citer que les plus importantes délégations.

Avec cette multiplicité il est dans l’impossibilité de bien appréhender l’ensemble des grandes questions dans chaque collectivité. C’est la gestion de droite qui s’applique sans garde-fou, notamment sur le démantèlement des services publics.

Ainsi, le mandat régional qui s’achève aura été marqué par la domination de l’Alsace sur le Grand Est. Maire de Charleville-Mézières, B. Ravignon a été peu présent (sauf sur les photos) pour faire prendre en compte la situation économique et sociale de notre ville par la région.

Moralité, donnons au maire le temps de s’occuper de sa mairie, ne l’envoyons pas à Strasbourg.

Sylvain Dalla Rosa

On juge une société à la manière dont elle traite ses aînés

La défenseure des droits a formulé 64 recommandations dans un rapport du 4 mai. L’augmentation de mesures liberticides empêchant les résidents des EHPAD et leurs familles de circuler y est largement dénoncée. En effet, la vie familiale et privée des résidents a été et est toujours largement amputée.

Ces droits sont pourtant fondamentaux et indispensables à l’intégrité et l’équilibre psychologique des pensionnaires. Le rapport bénéfice/risque de ces mesures censées protéger nos aînés a et est toujours sous évalué.

De plus, un décalage flagrant existe entre les annonces gouvernementales et leur application dans les territoires. Les directions d’établissement et ou les ARS ont tous les pouvoirs et les résidents comme leurs familles doivent obéir sans broncher.

La charte des droits et libertés de la personne âgée en situation de handicap ou de dépendance est pourtant très claire dans son article 4 : « le maintien des relations familiales, des réseaux amicaux et sociaux est indispensable à la personne âgée en situation de handicap ou de dépendance ».

Récemment, un directeur d’EHPAD depuis 30 ans a d’ailleurs démissionné ne supportant plus d’être obligé de faire appliquer des mesures souvent contradictoires ne correspondant pas à son éthique professionnelle.

Ce qui est encore plus incompréhensible, c’est que les résidents des EHPAD ont été prioritaires dans la campagne de vaccination, alors pourquoi continuer à priver ces personnes fragiles de liberté et de liens familiaux dont elles ont cruellement besoin ? Alors, mesdames, messieurs, revoyez votre copie car ces décisions toujours applicables sont inacceptables, dangereuses et s’apparentent à de la maltraitance institutionnelle.

Défendre l’échelon départemental coûte que coûte

Le gouvernement actuel, dans la continuité de ses prédécesseurs s’assoie sur la République et ses principes les plus élémentaires. C’est une attaque de long terme et planifiée contre notre peuple et les travailleurs. Depuis longtemps les communistes ont bien identifié la menace que représente l’écrasement de l’Assemblée nationale par les représentants du capitalisme. Mais la destruction de la nation ne s’arrête pas à l’hémicycle. La République Française s’est fondée en grande partie sur la base du triptyque commune, département, Etat-nation. A la suite de la Révolution française, les élections municipales, départementales et présidentielles (ou législatives selon les constitutions) sont d’ailleurs celles ou l’on participe le plus, et de loin. Ce qui confirme leur ancrage populaire. Outre l’écrasement du parlementarisme, la question départementale est tout aussi importante. Le MEDEF réclame depuis des années l’effacement de l’échelon départemental, hérité de la grande Révolution jacobine, au profit d’euros-régions. Cela n’est pas anodin et est révélateur de la stratégie du capitalisme français depuis plusieurs années : il s’agit de liquider l’intégralité des leviers de pouvoir issus des luttes populaires dans l’histoire de France, et de les liquider dans une Europe capitaliste aux contours flous qui permettraient au patronat de faire passer ses réformes sans avoir à s’embarrasser des obstacles des institutions républicaines, devenues trop encombrantes pour la bourgeoisie. Il est donc du devoir des communistes français de faire le lien entre les réformes libérales du patronat et les attaques contre nos institutions démocratiques progressivement remplacées par des institutions européennes ou européistes qui ne serviront qu’à désorienter le peuple en lui enlevant les leviers de pouvoir dont il dispose encore. Défendre l’échelon départemental n’est pas un vain slogan, c’est une lutte globale pour la défense des conquêtes populaires, de la République et pour l’avancée démocratique vers la rupture avec le capitalisme.

Esteban EVRARD

Élections départementales des 20 et 27 juin CHARLEVILLE-MEZIERES 1 : POUR UN CANTON POPULAIRE ET DEMOCRATIQUE

Anciennement canton de Mézières-centre-ouest, le canton redécoupé de Charleville-Mézières 1 a une histoire politique profondément marquée à gauche. Effectivement, il n’a connu que 3 conseillers généraux : deux PCF et un divers gauche. Pourtant depuis le redécoupage et les dernières élections de 2015, c’est un binôme de droite qui en a repris les reines. Face à cela, la gauche unie derrière Christine Caruzzi, Esteban Evrard et leurs remplaçants Jacqueline Vetticoz et Thomas Manciaux compte, avec une campagne éclair en raison de la situation, changer la donne. Avec un taux de pauvreté et un taux de chômage particulièrement élevé (notamment chez les jeunes) dans le quartier de Manchester, le canton a besoin d’élus combatifs, de travailleurs, d’étudiants et de retraités qui ne sont pas déconnectés des réalités. C’est dans cette logique que l’union a pu se faire : une analyse claire de la situation et des réponses vigoureusement de gauche républicaine. Ni aveuglement, ni angélisme vis-à-vis des questions de sécurité, les locataires, les travailleurs veulent vivre dans un canton solidaire, populaire et participer aux décisions qui sont prises. Il ne faut pas oublier la ruralité qui est une des dimensions du canton. Les services publics de proximité sont à défendre coûte que coûte, la santé, l’éducation et le social, tant d’aspects pour lesquels les conseillers départementaux se doivent de lutter. Le canton de Charleville-Mézières 1 mérite des élus qui se battent au quotidien pour obtenir des moyens de la part de l’État, afin d’améliorer concrètement la vie du peuple ardennais.

Pour la dignité du peuple !

Le Vème Plenum du Comité central du Parti Communiste du Chili a officialisé la candidature du camarade Daniel Jadue à la présidence de la République.

Pour la dignité du peuple, un slogan qui tape fort et qui redonne espoir à la classe ouvrière chilienne. Le Comité central du PCCh, avec la candidature de Daniel Jadue veut faire place aux revendications de la population, qui vit une situation difficile. Le PCCh entend rétablir la taxe sur les super riches et l’extraction minière (cuivre, lithium). Le programme gouvernemental sera le résultat d’une discussion dans tout le Chili, dans tous les secteurs sociaux et politiques qui adhèrent à cette proposition de changement. Son essence doit être un développement progressif, qui envisage tout le potentiel du pays de manière durable et égalitaire, qui permettent la création d’emplois avec des salaires décents pour les travailleurs-travailleuses. La nomination de Daniel Jadue montre que le Parti communiste a la capacité d’avancer dans la démocratie et de tracer une voie pleine d’espoir. Daniel Jadue est le petit-fils d’une famille de migrants palestiniens venus de Bait Jala, une ville près de Belén, à Recoleta, une commune populaire du secteur nord de Santiago du Chili. Durant sa jeunesse, Jadue a été lié au Front populaire pour la libération de la Palestine, une organisation marxiste-léniniste panarabe fondée par George Habash en 1967, forgeant son idéologie actuelle.

Ces idées, et sa résistance à la dictature de Pinochet, l’ont conduit à rejoindre les rangs du Parti communiste du Chili en 1993, d’où il a entamé une carrière politique qui l’a positionné en tant que maire actuel de Recoleta. De cette arène, il est connu pour ses initiatives innovantes. En 2015, quand on a appris que les trois principales chaînes de pharmacies privées du Chili étaient de connivence pour augmenter leurs prix, Jadue a mis en place la pharmacie populaire, vendant des médicaments à moitié prix. Aujourd’hui, des pharmacies populaires sont présentes dans presque toutes les grandes municipalités du pays. De même, il a créé l’optique populaire, l’immobilier populaire, la librairie populaire, le dentiste populaire, l’université ouverte et d’autres mesures de cette nature.

La classe ouvrière attaquée

Ce samedi 1er mai, à Paris, alors que les 25 000 manifestants commençaient à quitter la place de la Nation au terme d’une manifestation massive, porteuse des revendications des travailleurs à une société plus juste, elles et ils ont été victimes d’une violence inacceptable. La CGT a été ciblée par des éléments provocateurs qui sont venus agresser des manifestants et des militants du syndicat. Les agresseurs étaient-ils des fascistes, des policiers ou des éléments petit-bourgeois anti-ouvriers des « blacks-blocs » ? Difficile de faire la différence tant les méthodes se ressemblent. Ce sont 21 militants qui ont été blessés dont plusieurs gravement. Ces attaques ne doivent pas rester impunies. Non par esprit de vengeance (inutile au demeurant) mais tout simplement pour assurer à l’avenir que ces scènes ne se reproduisent pas. On le sait, il n’y a rien de plus autoritaire qu’une secte de 20 ou 200 individus camouflés qui s’impose en tête de cortège aux milliers et milliers de manifestants répondant à l’appel de la CGT. Les militants appellent depuis samedi dernier, en un mot, à reprendre le contrôle des manifestations. Car il s’agit bien de cela au fond. La crise sanitaire et le confinement l’ont bien rappelé : lorsque la CGT ne bouge pas, personne ne bouge. S’en prendre à ses militants, c’est s’en prendre à toutes celles et ceux qui se mobilisent contre la casse des droits sociaux, pour la défense de l’emploi, des services publics, pour l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de travail. Honte à ceux qui ont organisé ces violences. Nous sommes solidaires de nos camarades syndicalistes. Alors que l’extrême-droite menace notre pays d’une dictature militaire, voir pareils groupuscules s’en prendre à la plus grande organisation ouvrière de notre pays est honteux. Les gauchistes sont des idiots utiles du pouvoir répressif et du capitalisme.