On juge une société à la manière dont elle traite ses aînés

La défenseure des droits a formulé 64 recommandations dans un rapport du 4 mai. L’augmentation de mesures liberticides empêchant les résidents des EHPAD et leurs familles de circuler y est largement dénoncée. En effet, la vie familiale et privée des résidents a été et est toujours largement amputée.

Ces droits sont pourtant fondamentaux et indispensables à l’intégrité et l’équilibre psychologique des pensionnaires. Le rapport bénéfice/risque de ces mesures censées protéger nos aînés a et est toujours sous évalué.

De plus, un décalage flagrant existe entre les annonces gouvernementales et leur application dans les territoires. Les directions d’établissement et ou les ARS ont tous les pouvoirs et les résidents comme leurs familles doivent obéir sans broncher.

La charte des droits et libertés de la personne âgée en situation de handicap ou de dépendance est pourtant très claire dans son article 4 : « le maintien des relations familiales, des réseaux amicaux et sociaux est indispensable à la personne âgée en situation de handicap ou de dépendance ».

Récemment, un directeur d’EHPAD depuis 30 ans a d’ailleurs démissionné ne supportant plus d’être obligé de faire appliquer des mesures souvent contradictoires ne correspondant pas à son éthique professionnelle.

Ce qui est encore plus incompréhensible, c’est que les résidents des EHPAD ont été prioritaires dans la campagne de vaccination, alors pourquoi continuer à priver ces personnes fragiles de liberté et de liens familiaux dont elles ont cruellement besoin ? Alors, mesdames, messieurs, revoyez votre copie car ces décisions toujours applicables sont inacceptables, dangereuses et s’apparentent à de la maltraitance institutionnelle.