Mobilisation contre les fermetures de classes

Tous les prétextes sont bons pour lutter contre la mobilisation des parents d’élèves pour défendre de dignes conditions de scolarité à leurs enfants ! A Montcy Notre Dame, la réunion d’information, qui devait pourtant se tenir dans le COSEC, permettant de respecter la distanciation physique a été interdite ! Pour les autorités, les distances sont sans doute moins importantes à l’école où une classe devrait être supprimée l’année prochaine ! Inutile de dire que la mobilisation des parents continue avec à l’agenda un rassemblement le samedi 20 mars à 10 h 30 devant le COSEC. Des actions ont également eu lieu à l’école Michel Trabbia de Revin, à Vireux Wallerand …
Comme tous les ans, le début de l’année a apporté son lot de mauvaises nouvelles pour les écoles ardennaises : 36 fermetures de classes. Alors que l’éducation est un investissement pour l’avenir, que l’importance du nombre d’élèves par classe a été largement soulignée par le ministre Blanquer qui a décidé de diviser par deux les effectifs des classes de CP et maintenant de CE1 dans les zones prioritaires, la calculette est de règle partout ailleurs pour concentrer les élèves, réduire le nombre de postes d’enseignants. Soulignons au passage l’hypocrisie de certains élus, prêts à défendre la classe de leur commune ou de leur circonscription, mais partisans de réduire le nombre de fonctionnaires, d’enseignants donc !
La politique gouvernementale poursuit l’objectif de casse d’une école commune et émancipatrice. Avec moins d’enseignants, des effectifs par classe de plus en plus lourds et une offre de formation qui se réduit comme peau de chagrin, l’Éducation nationale est transformée en service minimal, destiné à accueillir ceux qui n’ont pas d’autres choix. Les familles qui le peuvent sont encouragées à se tourner vers le privé.
C’est intolérable et la fédération des Ardennes du PCF apporte son soutien aux mobilisations en cours.

Élections régionales

Après l’appel lancé en octobre par les 10 fédérations du PCF, à la population et à toutes les forces de gauche et écologiques, au rassemblement pour notre région, la signature par de nombreux responsables du PCF de l’« appel inédit » dont la résolution adoptée par notre conférence régionale avait confirmé que nous en partagions « l’ambition d’une liste unique rassemblant toutes les forces de gauche, écologistes et citoyennes », les discussions ont continué et abouti à ce pacte ci-dessous avec les mouvements écologistes et le parti socialiste. Ce n’est pas encore le grand rassemblement que nous voulons mais on avance ….
Rappelons qu’en 2015, la division des forces de gauche n’avait pas permis une présence au second tour, malgré la dynamique campagne de la liste de rassemblement menée par notre camarade Patrick Péron et le projet transformateur que nous portions.

Un pacte pour une région Grand Est écologiste, citoyenne et solidaire !

Prévenir la catastrophe climatique, refaire société et réparer la crise sanitaire, économique et sociale :

C’est sur ces objectifs que nous appelons à nous rassembler au sein d’un pacte pour une région Grand Est écologiste, citoyenne et solidaire, car le duel entre la droite et l’extrême droite n’est pas une fatalité.

Rassemblé.e.s nous pouvons faire de notre région une terre écologique et solidaire, plus humaine.

Rassemblé.e.s pour inventer l’économie du 21ème siècle : le choix d’une agriculture respectueuse de l’environnement, d’une industrie relocalisée et bas carbone, de l’investissement dans la recherche et l’innovation, de la transition des métiers, du partage de la valeur et du travail.

Rassemblé.e.s pour la préservation de nos biens communs que sont , l’eau, l’air, la forêt et les sols.

Rassemblé.e.s pour la justice sociale, des services publics de proximité, la lutte contre toutes les exclusions et pour l’égalité entre femmes et hommes, la solidarité entre les générations, la coopération entre les territoires ruraux et urbains.

Rassemblé.e.s pour une Région pionnière dans la mobilité (notamment ferroviaire) et l’habitat durable, la production d’énergies renouvelables et une alimentation de qualité pour tou.te.s.

Rassemblé.e.s pour une grande politique de santé publique et de prévention et une éducation qui donne à chaque jeune une chance égale de travailler.

Rassemblé.e.s pour réconcilier l’attachement profond qui nous relie à chacun de nos territoires et notre choix radical d’une solidarité européenne et planétaire.

Rassemblé.e.s pour gagner !

Il est temps de s’unir dans un esprit d’ouverture pour tout.e.s celles et ceux qui hier comme aujourd’hui partagent ces valeurs et ces aspirations. IL est temps d’ouvrir « un coin de ciel bleu » dans le cœur de 5,5 millions de citoyen.nes.

C’est dans cette dynamique que les forces écologistes et de gauche (EELV, Cap Écologie, Génération écologie, le MdP, PS et PCF) ont engagé un processus démocratique en leur sein, appellent à la convergence de toutes les initiatives et travaillent dès aujourd’hui à construire une liste de rassemblement dès le premier tour des élections régionales de juin 2021 en Grand Est.

PSA : bénéfices 2 milliards d’euros, augmentation de salaires 12€

Le COVID n’a pas privé PSA de bons résultats et les actionnaires vont se partager 1 milliard d’euros, la part des bénéfices réservée aux actionnaires passant de 25 à 28 %.

Dans la corbeille de noce avec Fiat Chrysler dans Stellantis, ce sont 2,5 milliards d’euros d’actions à partager !

La semaine dernière, PSA a fait le choix de confier le futur moteur essence hybride de 3ème génération au site Opel de Szentgotthard en Hongrie, au détriment de l’usine de Douvrin dans le Pas de Calais, signant la mort programmée de cette usine. La fusion avec Fiat a pour but de découpler la politique de dumping social, mettant les salariés des différents sites en concurrence. Notons au passage que l’usine de Douvrin qui emploie 1 500 salariés, sans compter les fournisseurs et les sous-traitants, est cliente du site de Charleville-Mézières.

L’argent va couler à flot pour les actionnaires et les mariés mais pour les salariés, c’est ceinture : 0,8 % d’augmentation soit 12€ sur un salaire de 1 500€ net et un taux plus faible pour les salaires plus élevés.

Alors, la direction vante les mérites de l’intéressement : mais cela n’est accordé qu’aux salariés ayant travaillé toute l’année, ne compte pas pour la retraite, ne touche pas les intérimaires …

Cerise sur le gâteau, la direction de PSA Charleville a pour objectif la mise en place d’une prestation de tri/retouche menaçant la finition ferreux.

François Cazeaux

On n’évitera pas la catastrophe climatique sans changer de système !

Dérèglement climatique, mais aussi diminution de la biodiversité ou pollutions chimiques, les questions écologiques sont centrales pour l’avenir de l’humanité. Si le constat fait de plus en plus consensus, les mesures à prendre font débat : certaines relèvent du débat scientifique, de la nécessité de développer la recherche, d’autres sont des choix politiques.

L’allocation de ressources limitées se fera-t-elle par l’argent ? C’était le choix fait par la taxation des carburants qui a été une des principales raisons de la crise des gilets jaunes. Pour ne prendre qu’un exemple, comment peut-on effectivement supporter que l’on licencie à tour de bras dans les usines en proposant des reconversions professionnelles et en incitant à la mobilité pour ensuite taxer cette mobilité ?

Deux projets de loi arrivent en discussion au Parlement : le projet de loi constitutionnelle promis à la suite de la convention citoyenne sur le climat et le projet de loi climat résilience. La proposition de referendum à travers le projet de loi constitutionnelle vise à masquer la faiblesse et l’incohérence des mesures du projet de loi climat résilience. Ne doutons pas de la capacité du Président de la République de faire de la première et du referendum, s’il devait se tenir, une opération politicienne !

En ce qui concerne la seconde, quelle faiblesse, quand il ne s’agit pas de détournements des propositions de la convention citoyenne ! D’emblée, E. Macron avait écarté des mesures proposées comme la taxe sur les dividendes (proposition que les entreprises qui distribuent plus de 10 millions d’euros de dividendes annuels, participent, chaque année, à l’effort de financement de la transition écologique à hauteur de 4% et celles dont les dividendes sont inférieurs ou égaux à 10 millions d’euros à hauteur de 2%). Et les annonces de renoncement se sont multipliées : pas de baisse de la TVA sur le train, pas d’obligation de rénovation à destination des bailleurs …

Il faudrait développer les transports en commun, le fret ferroviaire, lutter contre les passoires thermiques … Cela demande des investissements publics importants et impose des transitions professionnelles également : le projet de sécurité emploi formation, que portent les communistes, est là pour cela : ne pas licencier mais former pour pouvoir proposer un emploi dans d’autres secteurs. Car de fait, il faut réorienter certaines productions industrielles : ce n’est pas le taux de profit et les actionnaires qui doivent décider de l’activité économique, mais bien l’utilité sociale des productions, regardées au filtre des conséquences environnementales !

Mais le gouvernement préfère regarder ruisseler l’argent vers les actionnaires et limiter les politiques environnementales à un saupoudrage d’actions « vertes » quand cela rapporte !

Sarkozy : la faillite de la droite !

Premier président de la République à être condamné, N. Sarkozy traduit l’état d’esprit de la droite : tous les moyens sont bons pour être au pouvoir, même les plus illégaux. Le soutien du ministre de l’intérieur Darmanin confirme que LREM s’associe aux pratiques de la droite !

Le but est-il de discréditer encore plus, dans une assimilation facile « les politiques », de favoriser l’abstention lors des prochaines élections, l’abstention des couches populaires, s’entend, alors que le mécontentement grandit ?

Sourions au passage au fait que N. Sarkozy ait voulu empêcher tout aménagement de peine pour les condamnés à la prison de plus de six mois. Sans doute se réjouit il de ne pas avoir mener ce projet au bout !

Nous ne pouvons que nous réjouir de l’indépendance de la justice dans notre pays.

Assurance chômage : alerte !

Tour de vis sur les allocations chômage : la réforme était annoncée. Les mesures présentées ce mardi par la ministre du travail sont pire que prévues ! Elles font d’ailleurs l’unanimité des syndicats contre elles !

Le nouveau calcul du salaire journalier de référence va faire fondre de 30 à 40 % les allocations de plus de 800 000 chômeurs au 1er juillet. En effet, le calcul ne sera plus sur les jours travaillés, mais sur l’ensemble des jours de la période considérée.

Le principe de base de la réforme voulue par le gouvernement est criminel : croire que la baisse des allocations facilite le retour au travail ! Cela ne crée aucun emploi !

70 jours qui ébranlèrent le monde

2021 marque le 150è anniversaire de LA COMMUNE : une expérience qui a marqué durablement les peuples du monde et dont on mesure encore aujourd’hui toute la portée.

Après le renversement de la royauté le 10 août 1792, la première commune insurrectionnelle le 10 mars 1871 commence la première révolution ouvrière dans le monde. Adolphe Thiers ordonne à l’armée de s’emparer des canons de la garde nationale parqués à Belleville et Montmartre. La population majoritairement féminine se porte à la rencontre de la troupe qui reçoit l’ordre de tirer sur la foule. Le général Lecomte est fusillé par ses propres soldats qui fraternisent avec le peuple. Thiers fuit Paris. Le comité central de la garde nationale appelle à des élections pour le 26 mars. Le 28, la Commune est proclamée.

Des communes virent le jour à Lyon, St Etienne, au Creusot, Limoges, Marseille, Toulouse, Narbonne. Le 28 mars, jour de la proclamation de la commune de Paris, seules résistent les communes de Narbonne (jusqu’au 31) et Marseille (jusqu’au 3 avril).

Thiers, appuyé par Bismark, fait bombarder Paris le 1er mai et tente de reprendre la ville avec l’aide des prisonniers libérés. Le 21, c’est le début de la semaine sanglante. Le 29, c’est fini : entre 25 000 et 30 000 fusillés, 46 835 jugements par le conseil de guerre dont 874 femmes et 544 enfants, 270 condamnations à mort dont 175 par contumace, 4213 personnes dont Louise Michel déportées, la fuite pour beaucoup d’autres, en Belgique, Suisse, Grande Bretagne, Pays Bas.

En 70 jours, la commune a mis sur pied un programme dont les répercussions alimenteront les luttes de toute l’Humanité : séparation de l’État et de l’Église, pouvoir aux municipalités et autogestion, élus et fonctionnaires.

Philippe PAQUIS

Didier BIGORGNE nous a quittés

Le décès de l’historien ardennais, Didier BIGORGNE, va laisser un grand vide dans la mémoire du mouvement ouvrier de notre département. Spécialiste de la vie sociale et politique, il était lui-même engagé. Tout d’abord comme adhérent du PCF puis comme compagnon de route. Il aura même été pendant un mandat conseiller municipal à Nouzonville. Dans le PCF il était au sein de sa famille politique. Pour ceux qui ont côtoyé Didier c’est la dimension humaine qui dominait. Il était abordable autant par les responsables politiques que par l’ouvrier. Avant la crise sanitaire il avait tenu à participer au repas des vétérans du PCF.
Citer tous les ouvrages qu’il a écrit prendrait une page entière. Ne citons que les plus marquants comme « Jaurès dans les Ardennes » ou « 1936 le Front Populaire » qui ont marqué l’engagement de Didier.
Sa passion pour le passé économique et industriel des Ardennes en faisait une référence dans ces domaines et l’avait tout naturellement conduit à être membre de la société d’Histoire des Ardennes. A notre demande il avait écrit un ouvrage sur les communistes ardennais.
Il donna plusieurs conférences toujours très appréciées. L’évocation de son nom suffisait à remplir les salles comme il y a quelques mois encore avec une présentation de son dernier livre « La colonie libertaire d’Aiglemont ». Il ne se dérobait jamais quand il était sollicité par le PCF 08 ou la CGT. Il contribuait également au dictionnaire ouvrier national le « Maitron » où il écrivait la biographie des militants ardennais syndicalistes, responsables associatifs ou personnages politiques.
Encore récemment, malgré la maladie, il évoquait le centième anniversaire du PCF.
La fédération des Ardennes du PCF rend hommage au militant qui nous a quittés et assure ses proches de toute notre compassion.

Start-up : même pas peur !

Visiblement, le monde de ces nouvelles entreprises ne souffre pas de la crise provoquée par la pandémie de la Covid 19. Autant de plantes qui poussent comme des champignons dans un incubateur d’argent public et qui sont en bonne santé.
Mais, l’argent public c’est qui ? C’est NOUS. Banque Publique d’Investissement, niche fiscale pour les particuliers qui investissent dans ces entreprises, prêts garantis par l’État, prêts directs.
Pendant que le financement augmente pour ces start-up, il diminue pour les PME « classiques ».
Au niveau des créations d’emplois ? 10 000 selon le ministre de l’économie. Peut-être, mais ramené aux financements de la seule « BPI », cela correspond à 1 emploi créé pour 360 000 euros d’argent public !
Cela ne vous rappelle rien ? L’arnaque du CICE du président Hollande, pérennisé dans la loi par son successeur Macron. Pour quel résultat ?…
Dans ce monde très mal défini des start-up, des entreprises de tous genres essaient d’entrer dans la caverne d’Ali Baba appelée Next 40. Mais, dans le même temps, des pans entiers de notre économie sont en grande souffrance.
Des milliards brassés par ces start-up et quelques centaines de milliers d’euros pour des secteurs stratégiques avec à la clef, des milliers d’emplois menacés ou déjà supprimés.
Ces choix politiques sont plus que contestables mais cohérents avec un gouvernement ultralibéral.
Il y a urgence à ce qu’il y ait un véritable contrôle citoyen dans l’attribution et le suivi des aides publiques aux entreprises. Y a-t-il un intérêt pour la société ? Quelles seront les retombées environnementales, négatives ou positives ? Quels emplois à la clé ?C’est dans le sens de ce contrôle citoyen que les communistes proposent la création de fonds régionaux pour l’emploi.